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Diabète

Glycémie : attention à la surveillance excessive !

Un grand nombre d'influenceurs popularisent l'idée de surveiller sa glycémie, y compris chez les personnes non diabétiques. Est-ce vraiment utile ? L'Inserm a décortiqué la question.

Glycémie : attention à la surveillance excessive ! Isabela Marques Gomes de Moura / istock




L'ESSENTIEL
  • Le glucose est une source d'énergie indispensable pour le corps, et ses variations naturelles, comme les pics après un repas, sont normales et adaptées chez les personnes en bonne santé.
  • L'Inserm met en garde contre l'usage détourné des capteurs de glycémie par des non-diabétiques, qui risque d'encourager des comportements obsessionnels.
  • Il est utile de privilégier les recommandations validées scientifiquement, comme celles du Programme National Nutrition Santé (PNNS).

Avant de s’intéresser aux tendances relayées sur les réseaux sociaux, n'oublions pas que le glucose est un acteur clé pour faire tourner la machine qu'est notre corps. Comme le précise l'Inserm, « le glucose issu de notre alimentation est nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme. Il sert de substrat énergétique à un grand nombre de cellules, qui l’utilisent pour produire de l’énergie ».

Chez une personne en bonne santé, les valeurs normales de la glycémie varient au cours de la journée, oscillant autour de 1 g/L en fonction des repas ou de l’activité physique. Après un repas, par exemple, une augmentation temporaire – un « pic » de glycémie – est une réponse physiologique parfaitement normale et adaptée.

En revanche, les personnes atteintes de diabète de type 1 ou 2 doivent surveiller régulièrement leur glycémie pour ajuster leurs traitements, comme l’insuline, et éviter les complications liées à des épisodes d’hyperglycémie ou d’hypoglycémie.

Les risques d’un usage détourné des capteurs de glycémie

Ces capteurs, bien que précieux pour les personnes diabétiques, n’ont aucune utilité scientifiquement prouvée pour les individus non malades, insiste l’Inserm. Pourtant, certains influenceurs continuent à les promouvoir comme une méthode pour mieux connaître son métabolisme ou adapter son alimentation.

Le risque ? Ces dispositifs, utilisés sans suivi médical, peuvent conduire à des interprétations erronées et à une « pathologisation » de réactions normales du corps, comme les variations, appelées “post-prandiales” (après un repas). L'Inserm alerte également sur le fait que ces pratiques peuvent engendrer des comportements obsessionnels, augmentant le risque de troubles du comportement alimentaire.

Des conseils nutritionnels pas toujours fiables

Des conseils pour « limiter les pics de glycémie » se multiplient sur les réseaux sociaux. Parmi eux : commencer ses repas par des fruits et légumes ou marcher immédiatement après avoir mangé. Si ces pratiques peuvent encourager des comportements globalement sains – consommer davantage de végétaux ou combattre la sédentarité – elles reposent souvent sur des justifications scientifiques fragiles ou inexistantes.

Selon l’Inserm, il n’existe pas de preuves solides montrant qu’un ordre spécifique dans la consommation des aliments ou une activité physique à un moment précis serait particulièrement bénéfique pour la santé glycémique.

Attention aux « théories miracles »

Ce qui inquiète les experts, c’est la propagation d’une diabolisation excessive du glucose sur les réseaux sociaux. Certains influenceurs présentent le sucre comme un ennemi à éradiquer à tout prix, alimentant une quête de solutions « miracles » pour perdre du poids ou rester en bonne santé.

Or, comme le rappelle l'Inserm, « la santé métabolique et la perte de poids dépendent de nombreux facteurs, à la fois génétiques et environnementaux ». Une alimentation équilibrée, conforme aux recommandations du Programme National Nutrition Santé (PNNS), reste la clé pour prévenir les maladies chroniques (diabète de type 2, maladies cardiovasculaires, certains cancers).

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