- Un homme est décédé d’une méningite bactérienne en Martinique.
- La maladie se transmet par une exposition directe et prolongée aux gouttelettes émises par une personne malade.
- L’Agence Régionale de Santé de Martinique a mis en place différentes mesures pour éviter la propagation de la maladie.
La méningite bactérienne a fait un mort en Martinique. Vendredi 17 janvier, un ambulancier est décédé de cette maladie rare. "La méningite est une maladie bactérienne qui se traduit par une forte fièvre, des maux de tête, des nausées et vomissements ainsi qu’une raideur de la nuque. La transmission est aérienne, par les sécrétions lors de la toux", rappelle l’Agence Régionale de Santé dans un communiqué. Elle a lancé différentes actions pour éviter la propagation de la pathologie.
Méningite bactérienne : une pathologie qui peut être grave
Plusieurs bactéries peuvent être responsables de cette forme de méningite, dont H. influenzae, N. meningitidis, et S. pneumoniae. "Après une infection locale, respiratoire ou ORL (angine, otite, sinusite, etc.), les bactéries peuvent se retrouver dans le sang et éventuellement franchir la barrière hémato-méningée pour infecter le liquide céphalo-rachidien, ce qui entraîne un œdème et une inflammation méningée", explique l’Institut Pasteur. La maladie se soigne grâce à des antibiotiques, pendant plusieurs jours. Selon l’Institut Pasteur, une personne sur cinq peut conserver des séquelles durables.
Martinique : quels sont les risques de propagation de la méningite bactérienne ?
"Lors de la survenue d’un cas d’infection invasive à méningocoque (IIM), il y a un risque de transmission pour les personnes ayant été exposées directement et de manière prolongée aux sécrétions rhino-pharyngées de la personne malade dans les dix jours précédant la survenue de l’IIM (durée maximale de la période d’incubation), prévient l’ARS de Martinique. La contagiosité est faible et concerne principalement les personnes ayant eu un contact rapproché, en famille et en collectivité."
Des mesures pour limiter la propagation de la méningite bactérienne en Martinique
L’ARS de Martinique a mis en place plusieurs mesures préventives pour éviter une multiplication des cas. D’abord, une enquête épidémiologique a été réalisée afin d’identifier les cas contacts, en retraçant les différentes interactions du malade dans les dix jours ayant précédé son infection. En fonction des personnes et de leur situation, des consultations médicales ont été réalisées. "Un suivi médical est assuré pour les personnes contacts afin de détecter rapidement tout symptôme et leur prescrire un traitement antibiotique préventif", complète l’ARS.
En parallèle, les professionnels de santé et les établissements sanitaires ont été contactés afin de prendre les mesures nécessaires pour surveiller les cas éventuels. "L’ARS continue de suivre cette situation avec la plus grande attention en lien avec les établissements et professionnels de santé afin de prendre rapidement les mesures adaptées au contexte et fournir des informations au fur et à mesure de l'avancement les investigations", souligne l’organisme.