Les tablettes de Pomalidomide doivent être ramenées à l’hôpital. Ces médicaments anticancéreux font l’objet d’un rappel par l’Agence nationale de sécurité du médicament. "Nous avons été informés par le laboratoire Viatris de la découverte, lors d’un contrôle, d’une très faible quantité de poudre contenant du principe actif en dehors de la gélule, dans certaines alvéoles de plaquettes d’emballage de Pomalidomide Viatris 1 mg, 2 mg, 3 mg et 4 mg (gélule)", prévient l’agence.
Rappel de médicament : que faire si l’on possède une boîte de Pomalidomide ?
Le défaut a été détecté sur un lot non-distribué, mais l’ANSM précise que l’anomalie pourrait être présente sur d’autres boîtes. "C’est pourquoi, par mesure de précaution, l’ensemble des lots de Pomalidomide Viatris est rappelé", précise-t-elle. Son alerte est destinée aux pharmaciens et aux patients. Les premiers doivent prendre contact avec les malades concernés, et les seconds doivent se rendre dans la pharmacie de l’établissement de santé qui leur a délivré le traitement. "Le pharmacien vérifiera la boite et vous en délivrera une nouvelle", explique l’agence. Elle ajoute que le traitement ne doit pas être interrompu sans avis médical. "Si vous observez la présence de poudre de pomalidomide hors de la gélule dans une plaquette de médicament, ne l’ouvrez pas", complète l’ANSM.
Traitement anticancéreux : qu’est-ce que le Pomalidomide, rappelé par l’ANSM ?
Le Pomalidomide est un médicament utilisé dans le traitement du myélome multiple. Ce cancer de la moelle osseuse est caractérisé par "la prolifération excessive dans la moelle osseuse d’un type de globule blanc nommé plasmocyte, devenu anormal", indique l’Institut National du Cancer. Le Pomalidomide agit sur les mécanismes qui permettent la prolifération des cellules cancéreuses pour induire leur mort. Cette chimiothérapie orale peut déclencher des effets secondaires, comme des infections, des troubles gastro-intestinaux ou de la fatigue. "Il est fortement tératogène, c’est-à-dire qu’il peut entraîner des malformations graves susceptibles de conduire au décès du fœtus chez toute femme enceinte qui a été en contact direct avec le produit par ingestion, inhalation, contact avec la peau ou les yeux", alerte l’organisme. Pour limiter les risques, il est recommandé aux patients de porter des gants jetables pour manipuler les médicaments, puis de se laver les mains après.