- Un des premiers signes du cancer colorectal peut être la modification de l'aspect des selles.
- Si elles deviennent minces, cela peut être un signe de cancer.
- D'autres symptômes, plus courants, peuvent annoncer également un cancer. En cas de doute, le dépistage est important pour améliorer ses chances de guérison.
Le cancer colorectal touche chaque année, plus de 47.000 personnes en France, il fait partie des cancers les plus fréquents. D'un patient à l'autre, les premiers symptômes peuvent varier. Des spécialistes mettent en garde, dans la version américaine du Huffpost, sur un signe méconnu du cancer colorectal : le changement de l’aspect des selles.
Un cancer colorectal peut débuter par l'apparition de selles minces
Le Dr. Michael Cecchini, co-directeur du programme colorectal au Center for Gastrointestinal Cancers et oncologue médical au Yale Cancer Center, indique que les patients peuvent avoir "des selles qui sont beaucoup plus fines, ou qui ont l’épaisseur et la taille d’un crayon". Cela est généralement dû à la présence de tumeurs à l’extrémité du côlon ou à leur nombre important sur les parois du côlon, ce qui va rétrécir les selles lors de leur passage. Le Dr. Jeffrey Dueker, gastro-entérologue et professeur agrégé de gastro-entérologie à la faculté de médecine de l’Université de Pittsburgh, ajoute que ce symptôme se révèle inquiétant s'il perdure. "Lorsque cela arrive, c'est très préoccupant, ajoute Michael Cecchini. Ce n’est tout simplement pas l’un des symptômes les plus courants de la maladie."
Les symptômes du cancer colorectal les plus fréquents
Le médecin précise que la présence de sang dans les selles et les douleurs abdominales sont les signes les plus courants de la maladie. On peut aussi remarquer une perte de poids involontaire. L’Assurance Maladie indique que les symptômes du cancer colorectal sont "peu spécifiques" tels qu'une constipation, une diarrhée qui persiste, des nausées, des vomissements, des envies urgentes d’aller à la selle, des douleurs rectales, etc. "Comme d’autres maladies peuvent provoquer les mêmes symptômes, il est important d’en parler à son médecin traitant lors d’une consultation", insiste l’Assurance Maladie.
Cancer colorectal : il ne touche pas que les seniors
Michael Cecchini conseille aux plus jeunes de réagir face à ces signes. "Il est très facile pour les jeunes de penser : 'Oh, ce ne sont que des hémorroïdes' et c'est peut-être le cas, mais ces pathologies peuvent aussi coexister, prévient-il. Les gens peuvent avoir des hémorroïdes et un cancer, ou cela peut être complètement autre chose." Passer une coloscopie est nécessaire afin de détecter la présence d’un cancer, et si c'est le cas, le savoir au plus tôt afin de faciliter la guérison.
Le dépistage débute habituellement à 50 ans, cependant le Dr. Jeffrey Dueker conseille à toutes les personnes présentant l’un des symptômes précités à consulter un médecin. De plus, "toute personne ayant un parent au premier degré – mère, père, frère, sœur, fils ou fille – qui a eu un cancer du côlon, surtout si cette personne a été diagnostiquée avant l’âge de 50 ans, court un risque plus élevé de cancer colorectal à cause de ces antécédents familiaux", conclue-t-il. Une consultation auprès d'un médecin est alors nécessaire.