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Prévention

Cancer du poumon : un programme pilote de dépistage pour les fumeurs et les ex-fumeurs

Un programme de dépistage du cancer du poumon, comprenant 20.000 fumeurs et ex-fumeurs entre 50 et 74 ans, est organisé par l'Institut national du cancer afin d’en évaluer les bénéfices et de peut-être, à terme, mettre en place le même type de prévention à l’échelle nationale. 

Cancer du poumon : un programme pilote de dépistage pour les fumeurs et les ex-fumeurs golubovy/iStock




L'ESSENTIEL
  • L'Institut national du cancer lance un programme pilote de dépistage du cancer du poumon pour 20.000 fumeurs et ex-fumeurs.
  • L’objectif est d’évaluer l’efficacité du dépistage et de réduire la mortalité liée à ce cancer.
  • Si les résultats sont positifs, un dépistage national pourrait être mis en place d'ici 2030.

Chaque année, on laisse mourir un certain nombre de gens en ne mettant pas en place ce dépistage” national, a déclaré Fabrice Barlesi, directeur général de l’institut Gustave Roussy. Alors, pour tester l’impact d’un tel dispositif, un projet pilote nommé impulsion a été lancé. 

Un programme de dépistage pour les fumeurs et anciens fumeurs

Il s’agit d’un programme de dépistage du cancer du poumon, mis en place et financé par l'Institut national du cancer. L’objectif est d'évaluer les bénéfices d’une telle prévention pour envisager son déploiement national et généralisé, comme c’est déjà le cas pour les cancers du côlon, du col de l’utérus ou encore du sein.

Ce programme de recherche est une étape essentielle vers la généralisation d’un programme de dépistage des cancers du poumon dans notre pays, indiquait le Pr Norbert Ifrah, président de l’Institut national du cancer, en juillet dernier dans un communiqué. Trop souvent détecté à un stade avancé, ce cancer tue chaque année 30.400 de nos concitoyens.” 

L’appel à candidature, lancé en 2024, a permis de recruter 20.000 participants, âgés de 50 à 74 ans. Pour être inclus, ceux-ci devaient être fumeurs ou anciens fumeurs - dont l’arrêt du tabac remontait à moins de 15 ans - d’au moins un paquet par jour pendant un an. 

Durant 60 mois maximum, les participants devront passer des scanners thoraciques à faible dose de rayons. Durant les deux premières années, ils en passeront un par an, puis un tous les deux ans. “On espère bien que les premiers scanners seront faits au début du deuxième semestre 2025”, a indiqué le Pr Norbert Ifrah, à l’AFP. Pour faire ces examens, il devrait y avoir des centres associés au dispositif dans chaque région. En parallèle, un sevrage tabagique sera aussi proposé aux participants. 

Dépister permet de réduire les risques de décès liés au cancer du poumon

Il nous faut encore répondre à de nombreuses questions qui nous permettront de développer le dépistage le plus efficace et le plus sûr possible pour les populations asymptomatiques auquel il s’adresse, souligne le Pr Norbert Ifrah. Et ce programme de recherche nous y aidera. Nous le savons, le tabac est l’ennemi numéro 1 de ce cancer ; si le dépistage peut nous permettre de repérer la maladie à un stade plus précoce, l’arrêt du tabac reste la meilleure arme pour lutter contre les nombreux cancers qu’il induit.

Actuellement, le cancer du poumon n’est pas dépisté systématiquement car les autorités sanitaires craignent un risque de surdiagnostic de tumeurs. S’il est vrai que toutes n’évoluent pas en cancer, plusieurs études ont montré que le dépistage généralisé du cancer du poumon réduisait d’environ 20 à 25 % le risque de décès. 

En fonction des résultats de ce projet pilote, le dépistage sera peut-être mis en place bientôt à l’échelle nationale. “On peut raisonnablement espérer une généralisation avant même l’horizon 2030”, indique le Pr Norbert Ifrah. 

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