Si la grippe aviaire touche principalement les animaux, la transmission à l’Homme est possible. Le "rare" cas humain qui vient d’être détecté au Royaume-Uni le rappelle.
Grippe aviaire : une contamination survenue dans une ferme
Dans leur communiqué du 27 janvier 2025, l'agence United Kingdom Health Security Agency (UKHSA) ne précise pas le sexe de la personne contaminée. Elle indique seulement que le patient a été contaminé dans une ferme du centre de l’Angleterre, après un contact "proche et prolongé avec un grand nombre d'oiseaux infectés" par la grippe aviaire (H5N1).
La personne a été prise en charge dans une unité de soins des maladies infectieuses et son état de santé est jugé “bon”.
Les autorités sanitaires britanniques ont mené une enquête pour retrouver toutes les personnes qui avaient été en contact avec le malade. "Les personnes à risque d'exposition le plus élevé se sont vu offrir un traitement antiviral. Ceci est fait pour réduire le risque que tout virus auquel ils ont été exposés puisse causer une infection", ajoute l’UKHSA.
Grippe aviaire en Angleterre : pas la même souche qu’aux USA
La professeure Susan Hopkins, conseillère médicale en chef à l'UKHSA, assure que "le risque de grippe aviaire pour le grand public reste très faible malgré ce cas confirmé". "Bien que la grippe aviaire soit très contagieuse chez les oiseaux, il s'agit d'un événement très rare et très spécifique aux circonstances dans ce lieu", souligne Christine Middlemiss, directrice vétérinaire du Royaume-Uni.
Autre nouvelle rassurante pour la population. Le virus de grippe aviaire détecté chez les oiseaux cette saison au Royaume-Uni est du génotype DI.2. Ainsi, il ne s’agit pas de la même souche qui circule outre-atlantique.
En effet, depuis plusieurs mois, les États-Unis font face à une épidémie qui touche les oiseaux ainsi que les mammifères. Une soixantaine de cas humains ont également été identifiés en 2024. Ce virus a aussi été mis en cause dans le décès d’un homme.
Si les risques sont estimés faibles au Royaume-Uni, les autorités appellent à la prudence et rappellent qu’il ne faut "pas toucher aux oiseaux malades ou morts".
"La sécurité du public est primordiale, et nous surveillons de près cette situation", conclut Andrew Gwynne, ministre britannique de la Santé publique et de la Prévention.