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H5N9

Nouvelle souche de grippe aviaire aux États-Unis : faut-il craindre une pandémie ?

Un premier cas de grippe aviaire H5N9 a été confirmé dans un élevage de volailles aux États-Unis. Les experts redoutent une mutation facilitant la transmission entre humains, bien que le risque de pandémie reste "faible".

Nouvelle souche de grippe aviaire aux États-Unis : faut-il craindre une pandémie ? Tanes Ngamsom / istock




L'ESSENTIEL
  • Une nouvelle souche de grippe aviaire, le H5N9, a été détectée en Californie. Ce cas a entraîné l'euthanasie de 119.000 volailles. Si le H5N9 est une première aux États-Unis, la grippe aviaire de souche H5N1 circule déjà largement sur le territoire
  • Le retrait des États-Unis de l’OMS, décidé par Trump, inquiète la communauté internationale car cela pourrait compliquer la coopération dans la surveillance de la grippe aviaire.
  • Les experts redoutent une mutation facilitant la transmission entre humains, bien que le risque reste faible.

Une souche inédite de grippe aviaire, le H5N9, a été détectée aux États-Unis, faisant craindre un risque de pandémie. "La présence de l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) H5N9 de la lignée eurasienne goose/Guangdong [...] et de l'IAHP H5N1 [...] a été confirmée dans un élevage commercial de canards dans le comté de Merced, en Californie", a indiqué l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), relayée par divers médias.

119.000 volailles euthanasiées

Selon le rapport de l’OMSA, le cas a été confirmé le 13 janvier dernier, mais son origine demeure inconnue. Les 119.000 volailles de l’élevage touché ont été euthanasiées pour limiter la propagation du virus. En réponse, "le Service d'inspection sanitaire des animaux et des plantes (APHIS) du ministère américain de l'Agriculture, en collaboration avec les responsables de la santé animale et de la faune sauvage des États, mène des enquêtes épidémiologiques approfondies et une surveillance renforcée", précise le rapport.

Si le H5N9 est une première aux États-Unis, la grippe aviaire de souche H5N1 circule déjà largement sur le territoire, ce qui renforce les craintes d'une potentielle mutation facilitant la transmission entre humains. Début janvier, le pays a recensé un premier décès humain lié au H5N1, un homme de plus de 65 ans exposé à des oiseaux infectés. Aucune propagation interhumaine n'a toutefois été observée, rassure l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Un risque réel mais encore sous contrôle

Cette alerte sanitaire survient alors que Donald Trump, tout juste revenu à la Maison-Blanche, a signé un décret visant à retirer les États-Unis de l’OMS. Ce retrait, justifié par des critiques sur le financement de l’agence et sa gestion passée des pandémies, pourrait compliquer la coopération internationale dans la surveillance de la grippe aviaire.

"Le risque pour le grand public reste très faible", affirme néanmoins l’agence de sécurité sanitaire britannique, qui a détecté un "rare" cas humain au Royaume-Uni dans une ferme contaminée. Reste que la possibilité d’une mutation du virus facilitant sa transmission entre humains est une menace prise au sérieux. À l’échelle mondiale, près de la moitié des 954 infections humaines par le H5N1 depuis 2003 ont été mortelles, selon l’OMS. Face à cette situation, la communauté scientifique appelle à une vigilance accrue et à un renforcement de la coopération internationale.

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