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Santé du cerveau : les questions à se poser pour la préserver, selon des neurologues

Par Mégane Fleury

Pour garder un cerveau en bonne santé, une équipe de neurologues américains liste une série de facteurs de risque dont la qualité du sommeil, l’exercice physique ou encore l’alimentation. 

Popartic/istock
Des neurologues américains listent les questions à se poser pour garder un cerveau en bonne santé.
Certains facteurs de risque menacent la santé cérébrale comme une mauvaise alimentation, un sommeil insuffisant ou l'absence d'exercice physique.
Ils citent aussi la santé mentale, l'état de santé global ou encore les inégalités sociales.

Plus de trois milliards de personnes dans le monde souffrent de troubles neurologiques. Ce chiffre est issu d’une étude parue dans The Lancet Neurology en 2021. Or, certaines de ces maladies pourraient être détectées plus tôt voire évitées avec suffisamment de prévention. Dans un article paru dans Neurology, des neurologues américains fournissent une liste de facteurs de risque, qui doivent susciter l’attention des patients et des professionnels de santé.  

Sommeil, alimentation et exercice physique : l’hygiène de vie contribue à la bonne santé cérébrale 

Selon ces spécialistes, les trois premières questions à se poser sont : est-ce que je dors suffisamment pour me sentir reposé ? Est-ce que mon alimentation est suffisante et équilibrée ? Est-ce que je parviens à intégrer l’exercice physique à mes habitudes ? Ces trois facteurs peuvent avoir des effets sur la santé, et sur celle du cerveau en particulier. "Dormir est indispensable au développement et à la maturité cérébrale, et aide à réduire le vieillissement du cerveau, rappelle notamment la Fédération pour la Recherche sur le Cerveau. Le sommeil participe à la consolidation de la mémoire et permet au cerveau de se nettoyer des déchets et toxines accumulés au cours de la journée." Selon la FRC, l’activité physique a un rôle tout aussi bénéfique : elle favorise le bon fonctionnement du cerveau, améliore l’humeur, diminue l’apparition de troubles cognitifs et stimule le renouvellement des neurones et l’apparition de nouvelles connexions entre eux. Quant à l’alimentation, elle permet d’apporter tous les nutriments nécessaires au bon fonctionnement cérébral. 

Vie sociale et santé mentale : des facteurs de bonne santé cérébrale 

Les neurologues américains recommandent aussi de s’interroger sur le bien-être psychique. En cas de troubles de l’humeur, d’anxiété ou de stress, il peut être utile d’en parler avec un médecin. Aussi, la qualité des interactions sociales est importante. "Avez-vous des contacts réguliers avec des amis proches ou des membres de votre famille, et recevez-vous suffisamment de soutien de la part des gens ?", questionnent ces spécialistes. 

Prendre soin de sa santé pour préserver son cerveau

L’équipe de chercheurs souligne également l’importance de prendre en compte l’état de santé global. Par exemple, elle conseille de surveiller la tension artérielle et les éventuels problèmes associés, mais aussi les facteurs de risques comme le cholestérol ou les troubles de la glycémie. La vaccination doit aussi être à jour pour réduire le risque d’infection. Le patrimoine génétique compte également et des antécédents familiaux de maladies neurologiques doivent être signalés au médecin traitant. Enfin, les traumatismes doivent être évités pour limiter tout risque de choc : ceintures de sécurité en voiture, casque à vélo ou à moto, siège auto pour les enfants, etc. 

Inégalités : elles peuvent avoir des conséquences sur la santé du cerveau 

"Avez-vous des inquiétudes concernant le maintien du logement, les transports, l’accès aux soins et à l’assurance médicale, ou la protection physique ou émotionnelle contre les dangers ?", relèvent-ils. Toutes ces insécurités peuvent avoir des conséquences sur le bien-être global et la santé. 

Tabac, alcool et pollution : des facteurs de risque modifiables 

Les neurologues appellent aussi à s’interroger sur des comportements aux conséquences négatives sur la santé. "Fumez-vous, buvez-vous plus d’un à deux verres par jour ou utilisez-vous des médicaments en vente libre ?, demandent-ils. Buvez-vous de l’eau de puits ou vivez-vous dans une région où l’air ou l’eau est connu pour être pollué ?"

Discuter de ces facteurs de risque et de ceux précédemment évoqués avec un professionnel de santé est important. "Notre article montre qu’il existe de nombreuses façons d’améliorer la santé du cerveau individuellement", conclut l’autrice principale, Linda M. Selwa, de l’Université du Michigan et membre de l’American Academy of Neurology.