- À Rennes, une adolescente de 18 ans est morte, le 3 février, après avoir été atteinte d’une méningite à méningocoque B.
- Au total, une quarantaine de cas contact ont été identifiés et ont reçu un traitement antibiotique prophylactique pour éviter le développement de l’infection.
- "Deux personnes sont actuellement hospitalisées au centre hospitalier de Rennes. Un autre patient est également surveillé de près."
En Ille-et-Vilaine, plus précisément à Rennes, une femme de 18 ans est décédée, le 3 février, après avoir contracté une méningite à méningocoque B, selon Ouest-France. Pour rappel, les méningocoques sont des bactéries normalement présentes dans la gorge et le nez de nombreuses personnes. Ces bactéries peuvent se transmettre par voie aérienne ou par la salive. Sa transmission est interhumaine et nécessite un contact proche, moins d’un mètre, et prolongé, d’après le ministère de la Santé. Lorsque le méningocoque infecte le liquide et les membranes, à savoir les méninges, qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière, une méningite survient. Cette maladie est liée à un taux de létalité élevé et peut entraîner de graves complications à long terme si elle ne résulte pas sur un décès.
Méningite : environ 40 cas contact identifiés
À la suite d’une enquête épidémiologique, l’Agence régionale de santé (ARS) Bretagne a identifié une quarantaine de cas contact, qui ont tous reçu un traitement antibiotique prophylactique pour éviter le développement de l’infection. "Deux personnes sont actuellement hospitalisées au centre hospitalier (CHU) de Rennes (Ille-et-Vilaine) après avoir été atteintes par cette même maladie. Leur état serait en voie d’amélioration. Un autre patient est également surveillé de près. Selon nos informations, tous trois auraient été en contact", indique le quotidien régional.
En cas de symptômes, l’ARS recommande vivement de consulter un médecin en urgence ou d'appeler le 15. La méningite se manifeste par une fièvre élevée, des frissons, des maux de tête, des vomissements, des nausées, des courbatures importantes, une grande fatigue, une raideur de la nuque et un teint gris. Des symptômes neurologiques inconstants et graves peuvent également survenir. Ces derniers sont une somnolence, voire des troubles de la conscience plus profonds (confusion), des signes de lésions localisées du système nerveux central (des paralysies oculaires) ou des convulsions, d’après l’Assurance Maladie.
Se faire vacciner contre les méningocoques ACWY et B pour se protéger
Actuellement, le meilleur moyen de ne pas contracter la méningite reste la vaccination contre les méningocoques ACWY et B, qui est obligatoire pour les nourrissons depuis le 1er janvier 2025. Pour le vaccin méningococcique ACWY conjugué, une première dose est administrée à l’âge de 6 mois et une deuxième à l’âge de 12 mois. Pour le vaccin méningococcique B, une première injection est faite à l’âge de 3 mois, une deuxième injection à l’âge de 5 mois, et un rappel à l’âge de 12 mois. "Le vaccin contre les méningocoques ACWY est également recommandé chez tous les adolescents âgés de 11 à 14 ans, selon un schéma à une dose, indépendamment de leur statut vaccinal. Dans le cadre d’un rattrapage vaccinal, cette vaccination est également recommandée entre 15 et 24 ans révolus", précise le ministère de la Santé.