- Le cancer du poumon est la 5e cause de mortalité liée au cancer dans le monde.
- L'adénocarcinome est devenu le plus fréquent des cancers du poumon. Ils touchent en particuliers les non-fumeurs et les femmes.
- Une nouvelle étude montre que le facteur de cette hausse est la pollution de l'air.
La pollution de l’air a un impact très négatif sur notre santé. Plusieurs études ont déjà mis en lumière cette association. Mais de nouveaux travaux, publiés dans la revue Lancet Respiratory Medicine le 4 février 2025, font un constat très inquiétant. La pollution de l’air serait l’un des principaux facteurs de la hausse des cancers du poumon observés chez les non-fumeurs ces dernières années.
Cancer du poumon : les particules fines augmentent le risque
Les chercheurs ont constaté que l’adénocarcinome est devenu le cancer du poumon le plus fréquent dans le monde. Ils touchent en particuliers les non-fumeurs (entre 53 % et 70 % des cas) et les femmes. Dans le détail, près de 200.000 cancers de ce type étaient liés à l’exposition aux particules fines. Cette association est d’autant plus inquiétante que depuis 2019 environ 99 % de la population mondiale vit dans des zones ne répondant pas aux critères de qualité de l'air de l'OMS.
"Certains pays à économie en transition rapide tels que la Chine, où une hausse constante des concentrations de particules fines dans la pollution atmosphérique a été observée, l'exposition aux combustibles utilisés pour le chauffage domestique et la cuisine pourrait expliquer la survenue de cancers du poumon chez les femmes", écrivent les auteurs de l’étude.
En effet, les niveaux les plus élevés d'adénocarcinome liés à la pollution de l'air ont été détectés en Asie de l'Est, et plus particulièrement sur le sol chinois.
Cancer du poumon : 5e cause de mortalité liée au cancer
En 2022, près d’un patient masculin sur deux ayant un cancer du poumon présentait un adénocarcinome. Chez les femmes, on atteignait six cas sur 10. Cela représente une hausse par rapport à 2020. Les taux étaient, en effet, respectivement de 39 % et 57,1 %.
Compte tenu de ces chiffres, l’adénocarcinome se place devant les trois autres types de cancer du poumon : le carcinome épidermoïde (29,4 % des cas), le carcinome à petites cellules (11,5 %) et le carcinome à grandes cellules (6,5 %).
Les scientifiques précisent que les tumeurs au poumon sont "la cinquième cause de mortalité liée au cancer dans le monde, se manifestant presque exclusivement sous forme d'un adénocarcinome et le plus souvent chez les femmes et les populations asiatiques". Ils soulignent par ailleurs que les changements dans la fabrication des cigarettes et dans les pratiques du tabagisme depuis les années 1950 peuvent également avoir joué un rôle dans l’incidence et le profil du cancer du poumon.
Pour eux, il est essentiel de mener de nouvelles études pour "identifier les facteurs causaux possibles qui contribuent à l'évolution des modèles de risque de cancer du poumon".