Marisol Touraine l’a promis, toute la transparence sera faite dans l’affaire de l’hôpital de Chambéry. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et l’Inspection générale des Affaires sociales rendront la semaine prochaine les conclusions de leurs enquêtes sur ce drame qui a coûté la vie à trois nouveau-nés, un quatrième ayant été sauvé in extremis.
La ministre de la Santé avait suspendu, il y a quelques jours, l’activité du laboratoire Marette qui a fabriqué les poches alimentaires à l'origine de quatre accidents « d'une gravité exceptionnelle ».
Mais ce dernier contre-attaque, titre aujourd’hui la presse. « Le 15 décembre 2013, rapporte son avocat, la quatrième poche, fabriquée par le laboratoire Marette le 28 novembre 2013, a été administrée alors qu'elle était périmée depuis trois jours ». Lors d’une conférence de presse, relate le site du magazine l’Express, Me Matthieu Lemaire a évoqué « des dysfonctionnements majeurs internes au centre hospitalier de Chambéry (… ), en rapport avec au moins un des accidents survenus ».
Dans la soirée, relève le Parisien, le Procureur de Marseille a confirmé « qu'une poche dont la date d'utilisation était passée a bien été administrée, mais qu'elle ne concernait pas l'un des bébés morts ».
A l’appui de sa thèse, l’avocat de la défense relève que, parmi tous les clients du laboratoire, les seuls accidents rapportés à ce jour proviennent du centre hospitalier de Chambéry.
Sans accuser les autorités d’avoir caché des informations pourtant contenues dans le rapport de pharmacovigilance, le laboratoire Marette souhaite qu’aucune piste ne soit écartée. Et notamment celle qui conduirait aux conditions de stockage et d’administration des poches à l’hôpital de Chambéry.