ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Un deuxième adolescent meurt de la méningite en France

ARS

Un deuxième adolescent meurt de la méningite en France

Par Diane Cacciarella

Deux jours après la mort d’une jeune femme à Rennes, un adolescent de 17 ans est décédé d’une méningite fulgurante à Narbonne, sans qu’il n’y ait de rapport entre les deux cas, selon l'ARS.

Stephane Noiret/iStock
Un adolescent de 17 ans est mort d’une méningite ce mercredi 5 février près de Narbonne, dans l’Aude.
L’adolescent était atteint d’une infection invasive à méningocoque, qui sont des bactéries.
Pour l’instant, ce cas est considéré comme isolé dans l’Aude mais des investigations épidémiologiques sont en cours pour identifier les cas contacts.

Dans l’Aude, près de Narbonne, un adolescent de 17 ans est mort d’une méningite ce mercredi 5 février, selon un communiqué de l’Agence régionale de santé Occitanie. Cette maladie rare mais grave, qui se caractérise par une "inflammation des méninges, les membranes qui protègent le cerveau et la moelle épinière", d’après le Vidal. Elle peut être due à un virus, une bactérie, un champignon ou un parasite microscopique.

Les risques de transmission de la méningite restent faibles

D'après l’ARS Occitanie, l'adolescent était atteint d’une infection invasive à méningocoques, qui sont des bactéries. Des investigations épidémiologiques sont en cours et, pour l’instant, ce cas est considéré comme isolé, mais "une vingtaine de personnes ont été appelées à prendre contact rapidement avec leur médecin traitant pour recevoir un traitement antibiotique préventif", indique le communiqué. Ces personnes à risque ont eu des contacts "étroits, rapprochés et prolongés" (moins d’un mètre pendant une heure) dans les dix jours avant que l’adolescent ne contracte la maladie, soit le 27 janvier dernier. 

"Le germe étant très fragile dans l’environnement, les risques de transmission sont très faibles, précise l’ARS. Il n'y a pas lieu de procéder à une désinfection des locaux, ni de prescrire de traitement préventif à des personnes ayant eu des contacts occasionnels avec la personne malade."

Ce décès intervient trois jours après celui d’une jeune femme de 18 ans le lundi 3 février dernier vers Rennes, également atteinte de méningite. Les deux cas se ressemblent, l’adolescente étant aussi touchée par une infection à méningocoque, mais ces deux morts, ayant eu lieu à plus de 800 kilomètres l’un de l’autre, n’ont pas de lien.

La vaccination pour se protéger des infections à méningocoque

Comme le rappelle l’ARS Occitanie, dans un communiqué, "le vaccin est le seul moyen efficace pour prévenir le méningocoque et ses conséquences". Les vaccins contre plusieurs types de méningocoques (A, B, C, W et Y) sont obligatoires pour les nourrissons depuis le 1er janvier dernier. "La vaccination contre le méningocoque C, déjà obligatoire, a été remplacée par celle contre les méningocoques ACWY, tandis que la vaccination contre le méningocoque B, jusqu’ici fortement recommandée, est devenue également obligatoire", précise l'agence.

La première dose de vaccin contre le méningocoque ACWY est administrée à l’âge de 6 mois et une deuxième à l’âge de 12 mois. En ce qui concerne le vaccin méningococcique B, une première injection est faite à l’âge de 3 mois, une deuxième injection à l’âge de 5 mois, et un rappel à l’âge de 12 mois.

Pour les adolescents, il n'y a pas d’obligation vaccinale, mais le ministère de la Santé émet la recommandation suivante : "Le vaccin contre les méningocoques ACWY est également recommandé chez tous les adolescents âgés de 11 à 14 ans, selon un schéma à une dose, indépendamment de leur statut vaccinal. Dans le cadre d’un rattrapage vaccinal, cette vaccination est également recommandée entre 15 et 24 ans révolus."