- Le cancer le plus fréquent, chez les hommes, est celui de la prostate, suivi de ceux du poumon et colorectal.
- Pour la femme, le cancer du sein est le premier, suivi du colorectal et du poumon.
- Les cancers de la prostate, du sein et colorectal peuvent être dépistés en amont.
En 2023, 433.000 nouveaux cas de cancers ont été dépistés en France, selon Santé publique France. Ce nombre a doublé depuis 1990. Chez les hommes, le plus fréquent est le cancer de la prostate, suivi de ceux du poumon et colorectal. Pour la femme, le cancer du sein est le premier, suivi du colorectal et du poumon. Pour trois d’entre eux - la prostate, le sein et colorectal -, des examens de dépistage sont proposés en France. Ils permettent de diagnostiquer la maladie avant qu’elle ne soit trop agressive et donc potentiellement mortelle.
Des dépistages possibles pour trois des principaux cancers en France
Pour le cancer de la prostate, ce dépistage se déroule en deux phases : le toucher rectal et le dosage du PSA (antigène prostatique spécifique), visible par une prise de sang. Néanmoins, comme le rappelle l’Assurance maladie, “aujourd’hui, le bénéfice du dépistage du cancer de la prostate n’est pas clairement démontré : il n’est pas certain que ce dépistage permette d’éviter des décès liés au cancer de la prostate”.
En revanche, pour le cancer du sein, “la réduction de mortalité par cancer du sein liée au dépistage systématique par mammographie serait de l'ordre de 15 à 21 %”, souligne l’Assurance maladie. En France, le dépistage est organisé : tous les deux ans, les 50-74 ans reçoivent une invitation pour effectuer, gratuitement, une mammographie de dépistage.
Pour le cancer colorectal, toutes les personnes âgées de 50 à 74 ans reçoivent, tous les deux ans, une invitation adressée par l’Assurance Maladie. Avec celle-ci, le patient peut retirer un kit de dépistage pour faire une analyse de selles. Il s’agit d’un prélèvement d'échantillons de selles à faire chez soi et à envoyer. “Dans 9 cas sur 10, la détection précoce permet d'éliminer les cellules précancéreuses mais aussi de mieux traiter les cancers, et ce avec moins de traitements lourds et invasifs, pour une survie à 5 ans de 90 %”, peut-on lire sur le site.
Une bonne hygiène de vie reste la meilleure prévention
Enfin, en France, dans le cadre du programme national de dépistage du cancer du col de l'utérus, les femmes peuvent également réaliser les examens pour cette maladie, gratuitement, lors d’un frottis.
Mais la meilleure façon de se protéger du cancer reste la prévention sur le long terme. Cela commence par une bonne hygiène de vie : activité physique régulière, alimentation saine et équilibrée, sevrage tabacologique, réduction de la consommation d’alcool… Selon une étude publiée dans la revue CA: A Cancer Journal for Clinicians, jusqu’à 40 % des cancers et près de la moitié des décès par cancer pourraient être évités grâce à des changements de mode de vie.