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Test sanguin

Dépistage : une nouvelle façon de détecter l'inflammation

Des chercheurs ont découvert de nouveaux biomarqueurs de l’inflammation ainsi que leurs anticorps, ce qui permettrait, à terme, de dépister des maladies et les organes touchés via un simple test sanguin.

Dépistage : une nouvelle façon de détecter l'inflammation olarseven/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les scientifiques ont découvert de nouveaux biomarqueurs de l’inflammation et les anticorps capables d’identifier ces biomarqueurs.
  • Cette découverte pourrait permettre de créer de nouveaux tests sanguins pour dépister des maladies et localiser l’organe touché.
  • À terme, cette découverte pourrait permettre la mise au point de nouveaux tests de dépistage et de nouveaux traitements.

Beaucoup de maladies provoquent une inflammation de l'organisme mais, jusqu’à présent, les analyses sanguines ne permettaient pas de localiser l’organe touché. Mais cela pourrait bientôt changer, grâce aux récents travaux de chercheurs de l'Université Case Western Reserve, aux États-Unis. L'équipe de scientifiques a en effet découvert de nouveaux biomarqueurs de l’inflammation et les anticorps capables d’identifier ces biomarqueurs. Cette découverte pourrait permettre de développer des tests sanguins innovants pour dépister des maladies et détecter l’organe concerné. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

EKODE, des biomarqueurs de l’inflammation

"Cette recherche ouvre un nombre incroyable de voies pour de futures études, explique Greg Tochtrop, l’un des auteurs, dans un communiqué. Cela mènera directement à une meilleure compréhension de l'inflammation et à la détection des maladies, ainsi qu'à la découverte de nouveaux médicaments."

Les chercheurs ont travaillé sur les espèces réactives de l'oxygène (ERO), qui sont des produits chimiques fabriqués de différentes manières par les cellules immunitaires : pendant l’inflammation, pour tuer les bactéries et autres agents pathogènes ; et lors d’une exposition à des facteurs environnementaux comme la lumière ultraviolette, la pollution, les radiations et le tabagisme. A noter qu'une quantité trop importante d’ERO peut endommager les cellules et les tissus de l’organisme.

Les acides époxycétooctadécanoïques (EKODE) sont produits lorsque les ERO sont en contact avec de l'acide linoléique, un acide gras présent dans les membranes cellulaires. Les scientifiques ont découvert que ces EKODE étaient des biomarqueurs pouvant indiquer la présence d'inflammation ou de certaines maladies. Ils ont ensuite mis au point des anticorps capables de détecter ces EKODE.

Un test sanguin de dépistage

"Ce qui rend cela si intéressant et si potentiellement précieux, c'est que [...] nous pourrions potentiellement détecter une variété de maladies avec un test sanguin", assure Greg Tochtrop, qui imagine un test semblable à celui pour dépister le diabète. Celui-ci mesure le taux d’hémoglobine glyquée (ou HbA1c), pour évaluer l’équilibre glycémique sur plusieurs mois. De la même manière, le test EKODE pourrait indiquer un stress oxydatif anormal dans des organes spécifiques.

À l’avenir, les chercheurs vont tenter de déterminer les différentes cibles EKODE dans divers organes et tissus. Une fois cela établi, des tests sanguins pourront alors être mis au point et, à terme, peut-être même de nouveaux traitements.

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