- À compter de ce mardi 11 février, les tests salivaires pour détecter l'endométriose, conçus par la biotech lyonnaise Ziwig, vont être remboursés.
- Environ 25.000 femmes de plus de 18 ans pour lesquelles une endométriose est suspectée vont pouvoir en bénéficier de ces dispositifs encore au stade expérimental.
- "Dès que nous aurons les résultats concernant ces patientes, la Haute Autorité de santé donnera un avis définitif qui permettra de mettre en avant le bien-fondé du test et, derrière, une prise en charge pour toutes les femmes de notre pays", a déclaré Catherine Vautrin.
"800 euros". C’est le coût des tests salivaires détectant l'endométriose par la salive grâce à l'analyse et au séquençage de l'ARN ("Endotest"), qui ont été conçus par la biotech lyonnaise Ziwig. Sur France 2, Catherine Vautrin, a annoncé, après en avoir déjà parlé à son arrivée au gouvernement début 2024, que ce dispositif sera remboursé par l'Assurance Maladie à compter de ce mardi 11 février.
Endométriose : environ 25.000 femmes vont avoir accès à des tests salivaires de diagnostic
Dans le détail, ce sont 25.000 patientes de plus de 18 ans, pour lesquelles une endométriose est suspectée, qui pourront en bénéficier dans les mois à venir. Une estimation qui reste "théorique" selon le cabinet de la ministre. Les 2.500 premières patientes seront incluses dans une étude clinique dont les résultats (baisse du nombre de chirurgies diagnostiques, impact sur la prise en charge globale) conditionneront une éventuelle généralisation du remboursement.
À l’heure actuelle, les tests salivaires pris en charge sont encore au stade expérimental. "Dès que nous aurons les résultats concernant ces patientes, la Haute Autorité de santé donnera un avis définitif qui permettra de mettre en avant le bien-fondé du test et, derrière, une prise en charge pour toutes les femmes de notre pays", a déclaré Catherine Vautrin.
Le déploiement des tests salivaires, qui seront disponibles dans 80 hôpitaux français, s'inscrit dans le cadre du Forfait innovation. Ce dernier "consiste en une prise en charge précoce et dérogatoire des dispositifs médicaux et des actes innovants, conditionnée à la réalisation d’études cliniques et éventuellement médico-économique permettant de fournir les données manquantes."
L’endométriose tarde à être diagnostiquée avec un délai moyen de 7 ans
Actuellement, l’endométriose concernerait une personne menstruée sur 10 en France. Cette maladie, dont l’errance diagnostique est de sept ans, se caractérise par le développement de la muqueuse interne utérine (l’endomètre) en dehors de l’utérus, colonisant parfois d’autres organes. Des fragments d’endomètre se déposent alors sur les ovaires, la vessie, le rectum, le péritoine et peuvent provoquer des crampes pelviennes, abdominales et/ou lombaires invalidantes. Cette pathologie se manifeste également par des douleurs pendant les rapports sexuels, une infertilité ou encore des problèmes digestifs ou urinaires.