• CONTACT

QUESTION D'ACTU

Nutrition

Diabète : l'effet yoyo augmente le risque de maladies rénales chez les patients

Indépendamment de l'indice de masse corporelle et des facteurs de risque traditionnels, une forte variabilité du poids corporel est liée à un risque accru d'événements rénaux chez les personnes atteintes de diabète de type 1.

Diabète : l'effet yoyo augmente le risque de maladies rénales chez les patients Cronislaw/iStock




L'ESSENTIEL
  • En cas de diabète de type 1, des fluctuations de poids plus importantes sont associées à une baisse de 40 % du taux de filtration glomérulaire, c’est-à-dire la capacité des reins à filtrer les toxines du sang.
  • En outre, elles augmentent le risque d'albuminurie, une condition dans laquelle la protéine albumine est anormalement présente dans l'urine.
  • Selon les chercheurs, les stratégies visant à réduire le poids chez les personnes atteintes de diabète de type 1 devraient se concentrer sur la promotion du maintien du poids à long terme.

Après avoir fait un régime, l’effet yoyo peut survenir. Il s’agit du processus qui commence par une perte de poids rapide, mais qui entraîne ensuite une reprise de poids elle aussi rapide, voire plus importante que par rapport au niveau de départ. Chez les adultes souffrant de diabète de type 1, ce dernier n’est pas sans conséquences étant donné que l’effet yoyo peut accroître le risque de maladies rénales. C’est ce qu’a récemment révélé une étude publiée dans la revue The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism.

Une variabilité élevée du poids est liée à une baisse de 40 % de la capacité des reins à filtrer les toxines du sang

Afin de parvenir à cette conclusion, des chercheurs du Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux se sont concentrés sur l'indice principal permettant d'identifier les schémas alimentaires en yoyo, qui est connu sous le nom de "variabilité indépendante de la moyenne" (VIM). Il mesure les fluctuations au-dessus et en dessous du poids corporel moyen d'une personne. En analysant les données sur les fluctuations de poids de précédentes recherches sur le diabète, l’équipe a examiné six critères de déclin de la fonction rénale et de progression vers une maladie rénale chronique chez 1.432 participants. Leur critère principal était le "taux de filtration glomérulaire estimé" (DFGe), qui mesure la capacité des reins à filtrer les toxines du sang.

Les volontaires ayant des fluctuations de poids plus importantes ont connu une baisse de 40 % du taux de filtration glomérulaire estimé par rapport aux valeurs de base. Les personnes qui avaient des fluctuations de poids plus importantes étaient également plus susceptibles de présenter une augmentation modérée et sévère de l'albuminurie, une condition dans laquelle la protéine albumine est anormalement présente dans l'urine. Des quantités plus importantes se produisent dans l'urine des patients souffrant d'une maladie rénale. "Des résultats similaires ont été confirmés par les autres indices examinés", peut-on lire dans l’étude.

Diabète de type 1 : "la stabilité du poids peut avoir un impact positif sur les résultats de santé"

Bien que les mécanismes physiopathologiques associant les changements de poids au risque rénal ne soient pas encore entièrement compris, les auteurs suggèrent que l'insulinothérapie, nécessaire pour traiter le diabète de type 1, peut contribuer aux fluctuations de poids. D'autres chercheurs ont émis l'hypothèse que le changement de poids peut entraîner une pression supplémentaire sur le cœur et contribuer à des lésions rénales et vasculaires. "Les stratégies visant à réduire le poids chez les personnes atteintes de diabète de type 1 devraient se concentrer sur la promotion du maintien du poids à long terme, car la stabilité du poids peut avoir un impact positif sur les résultats de santé", ont conclu les scientifiques français.

Vous aimez cet article ? Abonnez-vous à la newsletter !

EN DIRECT

LES MALADIES

J'AI MAL

J ai Mal Bras et mains Bras et mains Tête et cou Torse et haut du dos Jambes et pied

SYMPTÔMES