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Alcool et grossesse : quelles conséquences pour le développement du fœtus ?

Même une faible consommation d'alcool pendant la grossesse pourrait influencer la forme du visage et le développement cérébral du bébé, selon une recherche australienne.

Alcool et grossesse : quelles conséquences pour le développement du fœtus ? Anna Bortnikova / istock




L'ESSENTIEL
  • L’exposition prénatale à l’alcool, qui traverse le placenta, peut altérer le neurodéveloppement du bébé, entraînant des difficultés en matière de coordination, de langage, de mémoire, d’apprentissage et de comportement, ainsi que des malformations congénitales.
  • Une étude suggère que même une consommation occasionnelle et modérée durant la grossesse pourrait influencer la forme du visage (yeux et nez) et le développement cérébral du bébé.
  • Certaines régions du cerveau, impliquées dans la prise de décisions, l'empathie et la régulation émotionnelle, semblent particulièrement sensibles à l'exposition à l'alcool, même en faibles quantités.

L'exposition prénatale à l'alcool, qui traverse le placenta, peut altérer le développement neurologique du bébé, entraînant des difficultés en matière de coordination, de langage, de mémoire, d'apprentissage et de comportement, ainsi que des malformations congénitales. L'intensité des symptômes varie d'un individu à l'autre, mais le risque augmente généralement avec la fréquence et la quantité d'alcool ingérée. Une nouvelle étude, réalisée en Australie et publiée dans la revue JAMA Pediatrics, suggère que même une consommation occasionnelle et modérée pendant la grossesse pourrait influencer la forme du visage et le développement cérébral du bébé.

Quelle quantité d'alcool est risquée ?

Depuis 2009, les recommandations australiennes - et accessoirement françaises - préconisent une abstinence totale pendant la grossesse. Pourtant, plus d'une femme enceinte sur quatre (28 %) continue de consommer de l'alcool une fois la grossesse confirmée, notamment en raison du manque de preuves formelles sur les effets de faibles doses.

Reste que le manque de certitudes ne signifie pas absence de risques. Une étude menée en Australie depuis 2011, baptisée AQUA Study, a analysé les effets d'une faible exposition in utero à l'alcool sur plus de 1.000 enfants. Les chercheurs ont observé des modifications subtiles mais réelles de la forme des yeux et du nez à 12 mois et entre 6 et 8 ans, même chez les enfants exposés à la boisson uniquement au premier trimestre.

Des régions clés du cerveau très sensibles à l'alcool

Si l'étude n'a pas relevé d'altérations majeures du développement cérébral, une connectivité plus faible a été enregistrée entre certaines régions clés du cerveau. La région du cingulum antérieur droit, impliquée dans la prise de décisions, l'empathie et la régulation émotionnelle, semble particulièrement sensible à l'exposition à l'alcool, même en faibles quantités. Autrement dit, même une consommation modérée d'alcool peut avoir des répercussions biologiques subtiles.

Les messages de santé publique doivent s'adapter aux différents profils de mères, rappellent les chercheurs dans un communiqué . Pour les femmes ayant une consommation contrôlée, il s'agit de renforcer l'information sur les risques potentiels. Pour celles en situation de dépendance, un soutien plus spécifique est nécessaire. En attendant, la meilleure approche pour préserver la santé du bébé reste l'abstinence totale.

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