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QUESTION D'ACTU

Pollution et grossesse

Le changement climatique retarderait les naissances

L’exposition à la pollution de l’air extérieur et aux températures extrêmes - liées au changement climatique - entraînent une prolongation des grossesses au-delà de 41 semaines.

Le changement climatique retarderait les naissances SerrNovik/istock




L'ESSENTIEL
  • L'exposition à la pollution de l’air extérieur et aux températures extrêmes pendant la grossesse peut augmenter le risque d'accouchement tardif.
  • Les femmes enceintes les plus à risque de voir leur grossesse prolongée sont les futures mamans de plus de 35 ans, les mères primipares, celles vivant en zone urbaine et celles ayant des grossesses compliquées.
  • Pour les chercheurs, l'étude souligne la nécessité de politiques ciblées et de mesures préventives pour réduire les risques sanitaires liés au changement climatique.

"Nous savons que le fait de « naître trop tôt » – c’est-à-dire prématurément – ​​comporte des risques pour la santé bien documentés, mais peu d’attention a été accordée aux risques associés au fait de naître trop tard", remarque Dr Sylvester Dodzi Nyadanu de Curtin’s School of Population Health.

Le scientifique vient de découvrir deux éléments augmentant le risque d’accoucher au-delà de 41 semaines de grossesse. Il a détaillé ses travaux dans la revue Urban Climate.

Des accouchements plus tardifs liés à la pollution de l’air et aux températures extrêmes

Après avoir étudié les dossiers de près 400.000 naissances en Australie Occidentale survenue entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2015 ainsi que des facteurs environnementaux comme le taux de pollution et les températures, l’expert a mis en évidence que les changements climatiques retardaient les accouchements.

"Nos résultats montrent que l’exposition à la pollution de l’air et au stress biothermique pendant la grossesse augmente la probabilité de grossesses prolongées, en particulier chez les mères de plus de 35 ans, les mères primipares, celles vivant en zone urbaine et celles ayant des grossesses compliquées", explique le chercheur dans un communiqué.

"Les facteurs de stress environnementaux, notamment les expositions liées au climat pendant la grossesse, ont été associés à une réponse au stress maternel et à des perturbations ultérieures des activités endocriniennes et inflammatoires, qui augmentent vers la fin de la grossesse. Cela peut soit raccourcir la gestation, conduisant à une naissance prématurée, soit allonger la gestation, entraînant dans certains cas une grossesse prolongée."

Changement climatique et grossesse : des politiques ciblées pour réduire les risques

Le Dr Nyadanu rappelle que les grossesses prolongées ne sont pas sans conséquences sur la santé des mères et des bébés. Elles augmentent le risque d’interventions médicales comme le déclenchement du travail ou les césariennes. Il y a également un risque accru de mortinatalité, de complications à l'accouchement, de mortalité infantile. Certaines études relèvent aussi un lien avec des problèmes comportementaux et émotionnels dans la petite enfance et des impacts psychologiques sur les familles.

"Les prestataires de soins de santé, les décideurs politiques et les femmes enceintes, en particulier celles qui appartiennent à des groupes vulnérables, doivent tenir compte des expositions liées au climat lors de l’évaluation des risques liés à la grossesse et de la planification des interventions."

"Cette étude souligne la nécessité de politiques ciblées et de mesures préventives pour réduire les risques sanitaires liés au climat, notamment une meilleure réglementation de la qualité de l’air et des initiatives de santé publique visant à protéger les femmes enceintes et les enfants des conditions climatiques extrêmes", conclut le spécialiste.

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