- Des chercheurs ont développé un test qui permet de déterminer si un patient a besoin d'anticoagulants pour réduire les risques de crise cardiaque.
- Les résultats obtenus en laboratoire sont encourageants.
- D'autres recherches sont nécessaires pour l'améliorer avant une potentielle mise sur le marché.
Selon l'Inserm, on dénombre 80.000 infarctus du myocarde par an en France. Environ 10 % des patients décèdent dans l'heure qui suit. C'est pourquoi la prévention des troubles cardiaques est essentielle.
Des chercheurs ont mis au point un nouveau test qui permet de déterminer quels patients sont à risque et auraient besoin d'un traitement anticoagulant.
Cœur : un test qui détermine le risque de caillots sanguins
Actuellement, les anticoagulants ne sont administrés qu'aux patients ayant déjà subi une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral, car l'une des complications de ces traitements est des pressions graves. Pour le Dr Alexander Bye, auteur principal de l'étude, il faut donc "réfléchir à des moyens plus intelligents d'utiliser des médicaments comme l'aspirine si nous voulons réduire le chiffre (des crises cardiaques)".
C'est en partant de ce constat que les chercheurs de l'University of Reading et du Royal Berkshire Hospital ont développé un nouveau test. Ce dernier aide les médecins à déterminer si une prescription peut être bénéfique au patient. Baptisé TRIPLE Score, il repose sur l'âge du malade ainsi que sur une prise de sang mesurant le taux de protéines spécifiques sur les plaquettes sanguines.
Les premiers essais effectués en laboratoire ont permis d'identifier avec efficacité les patients les plus susceptibles de développer des caillots. De plus, les résultats concordaient avec les scores de risque actuellement utilisés par les médecins pour prédire la probabilité qu'un patient soit victime d'une crise cardiaque dans les 10 prochaines années.
Crise cardiaque : vers un test semblable à la mesure de la glycémie
Si les premiers résultats publiés dans la revue Circulation Research sont prometteurs, les scientifiques précisent que le nouveau test nécessite des développements supplémentaires avant une mise sur le marché potentiel.
"Notre nouveau test aidera les médecins à s'assurer que les patients reçoivent le meilleur traitement possible et conservent leur qualité de vie. Ensuite, nous souhaitons rendre le test encore plus facile à utiliser en développant un test par piqûre au doigt, afin qu'il soit aussi simple que la mesure de la glycémie" , explique le Dr Alexander Bye dans un communiqué.