- Selon une nouvelle étude, l'air des maisons présente des taux nocifs de particules fines, même si la qualité de l'air est bonne dehors.
- De plus, il y avait des différences significatives dans les niveaux de particules fines entre les trois maisons.
- Les chercheurs ont identifié les facteurs qui favorisent la pollution intérieure.
Si votre maison est votre petit nid douillet qui vous protège du monde extérieur… Désolée de briser vos illusions, mais l'air que vous y respirez est en réalité plus pollué que dehors.
Une étude de l'université de Birmingham confirme que les habitations abritent des taux nocifs de particules fines, même si la qualité de l'air extérieur est bonne.
Les résultats sont détaillés dans la revue Scientific Reports.
Pollution de l'air : toutes les maisons ont des taux de particules élevés
Pour évaluer la qualité de l'air des logements, les chercheurs ont installé des capteurs de particules fines dans trois maisons situées dans la même zone résidentielle pendant 15 jours. Ils ont découvert que les niveaux de pollution dans chaque habitation étaient plus élevés qu'à l'extérieur. L'une d'entre elles a même dépassé la limite de PM2,5 sur 24 heures fixée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pendant neuf jours.
"Notre étude montre la nécessité de surveiller la pollution de l'air intérieur, car les gens peuvent avoir un air malsain dans la maison même si l'air extérieur est bon. Les niveaux de particules fines varient considérablement d'une maison à l'autre, ce qui indique que la surveillance d'un seul endroit n'est pas suffisante" , ajoute Catrin Rathbone, co-auteure des travaux, dans un communiqué .
Pollution intérieure : quels sont les facteurs responsables ?
L'équipe a pu identifier les éléments pouvant impacter la qualité de l'air du logement. Il s'agit de :
- l'emplacement du domicile ;
- la ventilation ;
- les modes d'occupation des lieux : si les habitants sont présents le matin, le soir ou toute la journée.
Les scientifiques ont repéré cinq facteurs principaux contribuant à la présence de particules fines dans les intérieurs, "deux liés aux activités intérieures, comme les déplacements accumulés des résidents, et trois liés à des facteurs externes comme la ventilation de la cuisine d'un restaurant voisin".
Autre constat : les particules plus grosses (PM10) avaient tendance à se déposer plus rapidement que les plus petites (PM1, PM2,5).
"Avec l'augmentation du temps passé à travailler à domicile, il est de plus en plus important de comprendre les facteurs qui entraînent la qualité de l'air dans les foyers. Les méthodes que nous avons utilisées ont modélisé avec précision les niveaux de particules en suspension dans l'air intérieur. Ce qui a permis d'améliorer les estimations d'exposition à faible coût" , indique Owain Rose, co-auteur de l'étude.