- Depuis le début de l’année, cinq cas de méningite ont été signalés dans les Alpes-Maritimes, dont deux mortels, dans un contexte national de recrudescence des infections à méningocoques. En 2023, ces infections avaient déjà augmenté de 72 %.
- La maladie, causée par la bactérie Neisseria meningitidis, se transmet par contact rapproché et se manifeste par de la fièvre, des maux de tête intenses et des vomissements. Les infections à méningocoques peuvent entraîner la mort avec un taux de mortalité à 10 %.
- Face à cette hausse, les autorités sanitaires ont rendu obligatoire la vaccination des nourrissons contre les sérogroupes B et A, C, W, Y, et renforcé la prévention.
Les Alpes-Maritimes sont en alerte après la détection de cinq cas de méningite depuis le début de l'année 2025, dont deux ont été mortels. C’est ce qu’a annoncé vendredi l’Agence régionale de Santé (ARS) Provence-Alpes-Côtes-d’Azur, confirmant une information du site Actu Nice. Celui-ci précise qu'au sein de la région PACA, les Bouches-du-Rhône sont également touchées, avec treize cas recensés depuis le 1ᵉʳ janvier. Ce rebond inquiète les autorités sanitaires alors que la France connaît une augmentation continue des infections à méningocoques depuis plusieurs années.
Une augmentation des cas depuis 2023
En 2023, selon Santé publique France, 560 cas d'infections invasives à méningocoques ont été signalés, soit une hausse de 72 % par rapport à 2022. Cette tendance s'est poursuivie en 2024, qui "fait de cette année celle avec le nombre le plus élevé de cas depuis vingt ans", selon l'infectiologue Muhamed-Kheir Taha, spécialiste à l'Institut Pasteur, interrogé par l’AFP.
Connue sous le nom de méningite, cette infection est causée par la bactérie Neisseria meningitidis, principalement des sérogroupes A, B, C, W et Y. Elle se transmet par voie aérienne ou par la salive, mais nécessite un contact rapproché et prolongé. "La méningite est une infection de la moelle épinière et des enveloppes entourant le cerveau, les méninges, causée par plusieurs types de virus, de bactéries et de champignons", rappelle l'Institut Pasteur.
Un renforcement de la vaccination
Comment en reconnaître les signes ? La maladie se manifeste par de la fièvre, des maux de tête intenses et des vomissements. "Une fièvre élevée et mal tolérée ainsi qu'une ou plusieurs taches rouges ou violacées d'apparition rapide (purpura) doivent alerter", précise l'ARS Paca. D'autres symptômes peuvent inclure une raideur de la nuque, une intolérance à la lumière, des troubles de la conscience et, dans les cas les plus graves, des convulsions. Les infections à méningocoques peuvent entraîner la mort avec un taux de mortalité à 10 %.
Face à cette recrudescence des cas, la Haute Autorité de Santé (HAS) a rendu obligatoire, depuis le 1er janvier, la vaccination des nourrissons contre les sérogroupes B et A, C, W, Y. "Cette vaccination est désormais exigée pour l'entrée en collectivité", souligne l'ARS Paca. Cette mesure vise à protéger les populations les plus vulnérables et à limiter la propagation du virus. Toujours pour freiner cette progression, les autorités sanitaires ont également intensifié leurs actions de prévention et de sensibilisation. A noter que toute infection invasive à méningocoques doit être déclarée obligatoirement à l'ARS Paca.