Avec leurs recommandations quasi quotidiennes, elles ne nous laissent plus une seconde de répit. Depuis l’affaire du Mediator, les agences sanitaires prennent soin de notre santé et de leur image en multipliant les alertes et les rapports. La première, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), a décidé de contre-indiquer le Primperan aux moins de 18 ans, nous apprend aujourd'hui Libération. Utilisée pour les nausées et le vomissements, y compris pour les chimiothérapies anti-cancéreuses, la molécule présenterait des risques d’effets neurologiques indésirables, comme des mouvements anormaux de la tête et du cou. Une réévaluation du rapport bénéfice-risque chez l’adulte est en cours au niveau européen.
Toujours dans Libération, coup de projecteur, sur l’autre agence, la Haute autorité de santé. Créée en 2004, rappelle le journaliste Eric Favereau, la HAS est chargée d’évaluer scientifiquement les thérapeutiques et de promouvoir les bonnes pratiques médicales. Et sur ce dernier registre, le travail ne manque pas. Le quotidien dévoile aujourd’hui un rapport de la Haute autorité cassant le lien entre psychiatrie et autisme, nous en parlions dans une édition précédente. Longtemps considéré comme un trouble lié au comportement familial, de la mère notamment, l’autisme faisait l’objet d’une prise en charge psychanalytique. Depuis, les neurosciences ont mis en lumière la composante génétique de la maladie. Ces découvertes ont permis de développer des méthodes comportementales pour prendre en charge une affection qui touche un enfant sur 150. Du coup, résume le journaliste, « les psy sont réduits au silence ».