Le Vatican a annoncé le mercredi 18 février que le pape François, âgé de 88 ans, souffrait d'une "pneumonie bilatérale qui a nécessité une nouvelle thérapie médicamenteuse". Hospitalisé à Rome depuis six jours, le souverain pontife présente un tableau clinique qualifié de "complexe". On vous explique ce qu’est cette infection pulmonaire sévère.
Une infection pulmonaire grave
D'abord hospitalisé pour une bronchite, le pape a finalement été diagnostiqué avec une pneumonie bilatérale, une affection qui touche simultanément les deux poumons et qui peut être d'origine virale ou bactérienne. "Les pneumopathies sont causées par un microbe. Le plus souvent ce sont des virus, ou des bactéries, plus rarement des champignons ou des parasites", explique le CHU de Lyon. Si la bronchite se guérit généralement en quelques jours, elle peut dégénérer en pneumonie, surtout chez les personnes âgées.
La différence entre une bronchite et une pneumonie réside dans la gravité des symptômes. Alors qu'une bronchite se manifeste par une toux modérée, un nez qui coule et une légère fièvre, la pneumonie se traduit par une toux importante, une fièvre élevée, un rythme cardiaque accéléré et des difficultés respiratoires. Autrement dit, une pneumopathie est beaucoup plus bruyante et sévère qu’une simple bronchite.
Une évolution plus risquée chez les personnes âgées
La pneumonie bilatérale est particulièrement dangereuse chez les personnes âgées. Selon Vidal, "c'est chez les personnes âgées que la bronchite évolue le plus souvent en pneumonie". En effet, l'infection initiale, qui touche les bronches, peut s'étendre aux poumons, provoquant une inflammation sévère. Le CHU de Lyon précise que "les alvéoles pulmonaires se remplissent de pus et de liquide inflammatoire", ce qui complique la respiration et peut entraîner une détresse respiratoire. Le taux de mortalité de la pneumonie bilatérale peut atteindre 15 %, même chez des personnes sans antécédents médicaux.
Le Vatican a toutefois voulu rassurer le public en indiquant, mercredi sur sa chaîne Telegram, que "le pape a passé une nuit paisible, s’est réveillé et a pris son petit-déjeuner". Il a souligné qu’il restait "de bonne humeur" et bénéficiait d'une prise en charge médicale rigoureuse. Alors que ses engagements restent annulés jusqu'au week-end, l'évolution de la santé du souverain pontife sera suivie de près dans les jours à venir.