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Pourquoi certaines personnes se souviennent-elles mieux de leurs rêves ?

Tendance à la rêverie, habitudes de sommeil, âge... Une équipe de chercheurs met en évidence les nombreux facteurs qui influencent la capacité à se souvenir de ses rêves.

Pourquoi certaines personnes se souviennent-elles mieux de leurs rêves ? ogeday çelik / istock




L'ESSENTIEL
  • Une étude révèle que la capacité à se souvenir des rêves dépend de trois facteurs clés : l'attitude positive envers les rêves, la tendance à la rêverie pendant la journée et les habitudes de sommeil (ceux ayant un sommeil plus léger se souviennent mieux de leurs expériences nocturnes).
  • L’âge et les saisons influencent aussi la mémoire des rêves. Les jeunes adultes se rappellent mieux de leurs rêves que les personnes plus âgées, et les participants se souvenaient moins de leurs rêves en hiver par rapport au printemps et à l'automne.
  • Ces découvertes pourraient éclairer le rôle des rêves dans la santé mentale et ouvrir la voie à de nouvelles recherches en neurologie et en psychiatrie.

Chaque matin, certains se souviennent de leurs rêves avec précision, tandis que d'autres n'ont qu'un vague sentiment d'avoir rêvé sans aucun souvenir détaillé. Or ces différences ne seraient pas simplement une question de hasard, selon une étude publiée dans la revue Communications Psychology, qui met en lumière les nombreux facteurs influençant la mémorisation des rêves.

Etes-vous enclin à vous souvenir de vos rêves ?

Entre 2020 et 2024, des chercheurs italiens ont analysé le sommeil de 217 adultes âgés de 18 à 70 ans en combinant des tests cognitifs, des capteurs de sommeil et l'enregistrement de l'activité cérébrale, explique un communiqué. Contrairement à la plupart des études antérieures, qui se concentraient uniquement sur la phase de sommeil paradoxal (REM, connue pour être celle des rêves), cette recherche a étudié les différents cycles du sommeil et leur impact sur la mémorisation onirique. Plutôt que d'utiliser de simples journaux de rêves, les participants devaient décrire leurs souvenirs au réveil à l'aide d'enregistreurs vocaux, une méthode jugée plus fiable.

Les scientifiques ont identifié trois facteurs clés influençant la capacité à se souvenir de leurs expériences nocturnes :

- L'attitude envers les rêves : les participants qui considèrent les rêves comme significatifs et utiles étaient plus enclins à s'en souvenir. "Les rêves sont un moyen d'apprendre sur mes véritables sentiments", affirmait l'un des énoncés de leur questionnaire, auquel les dormeurs sujets à de bons souvenirs de rêves répondaient favorablement.

- La tendance à la divagation mentale : ceux qui laissaient souvent leur esprit vagabonder pendant la journée avaient une meilleure rétention des rêves. Ce lien semble logique, car la rêverie et les rêves nocturnes mobilisent les mêmes réseaux cérébraux impliqués dans l'introspection et la création d'expériences mentales intérieures.

- Les habitudes de sommeil : les personnes passant plus de temps en sommeil lent léger et moins en sommeil lent profond se souvenaient mieux de leurs rêves. Le sommeil profond, qui favorise la consolidation mémorielle, pourrait rendre plus difficile la rétention des souvenirs oniriques, alors que le sommeil léger maintient une activité cérébrale plus proche de l'état d'éveil.

Un effet de l'âge et des saisons

Ce n’est pas tout : l'âge semble aussi influencer la mémorisation des rêves. Les jeunes adultes se rappellent mieux de leurs rêves que les personnes plus âgées, qui déclarent plus fréquemment des "rêves blancs", c'est-à-dire une sensation d'avoir rêvé sans pouvoir s’en remémorer les détails. Autre enseignement surprenant : les participants se souvenaient moins de leurs rêves en hiver par rapport au printemps et à l'automne. "Bien que la cause exacte soit incertaine, cela pourrait être lié à la variation saisonnière de l'exposition à la lumière et à son impact sur la chimie du cerveau", suggère l’étude.

"Nos résultats montrent que le souvenir des rêves ne relève pas seulement du hasard, mais reflète l'interaction entre attitudes personnelles, caractéristiques cognitives et dynamiques du sommeil", résument les chercheurs. Comprendre ces mécanismes pourrait éclairer le rôle des rêves dans la conscience humaine, mais également ouvrir la voie à des études cliniques explorant les liens entre les caractéristiques des rêves et certains troubles neurologiques ou psychiatriques.

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