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Paracétamol : l’ANSM alerte sur les «intoxications volontaires» chez les jeunes

L’Agence du médicament appelle à la vigilance sur une pratique, repérée sur des réseaux sociaux, consistant à ingérer une quantité massive de paracétamol afin de finir à l’hôpital, qui n’est pas sans conséquences pour la santé.

Paracétamol : l’ANSM alerte sur les \ Pixavril/iStock




L'ESSENTIEL
  • L’ANSM a récemment mis en garde contre le "paracétamol challenge", dont le but est de consommer des doses excessives de paracétamol pour finir le plus longtemps possible à l’hôpital.
  • En Occitanie, plus précisément à Montauban, quatre adolescents ont été hospitalisés après avoir ingéré beaucoup plus de paracétamol que la dose recommandée. Un d’entre eux aurait confié avoir relevé le défi.
  • L’agence rappelle qu’en cas de surdosage, ce médicament peut entraîner des lésions graves du foie, irréversibles dans certains cas, et pouvant nécessiter le recours à une greffe du foie.

Fin janvier, plusieurs médias avaient relayé les dangers d’un défi, qui semble avoir vu le jour sur le réseau social Tiktok, appelé le "paracétamol challenge." Ce dernier consiste à consommer des doses excessives de paracétamol, présent dans de nombreux médicaments sans ordonnance, afin de savoir qui va être hospitalisé le plus longtemps. Aux États-Unis, un enfant de 11 ans avait été déclaré mort après l’avoir relevé. En Belgique, les autorités avaient prévenu les écoles, les parents et les professionnels de santé sur les risques liés à la surconsommation de ce médicament utilisé pour diminuer les douleurs d’intensité légère à modérée ou faire chuter la fièvre.

Paracétamol : quatre adolescents hospitalisés en Occitanie après avoir ingéré plusieurs cachets

Ce 19 février, c’est l’Agence du médicament (ANSM) qui lance l’alerte. "Des remontées de terrain récentes, largement relayées par les médias, font état d’intoxications volontaires au paracétamol par des enfants ou adolescents." Une semaine plus tôt, le centre hospitalier de Montauban (Tarn-et-Garonne) a reçu quatre cas d'adolescents ayant ingéré beaucoup plus de paracétamol que la dose recommandée. "Nous avons eu ces quatre jeunes le même jour, mais il n'y a pas d'augmentations significatives de ce genre d'hospitalisations sur les derniers mois", a précisé, à France 3 Occitanie, l’établissement de santé. D’après l'ARS d'Occitanie, l’un des patients aurait confirmé aux professionnels de santé avoir consommé plusieurs cachets de paracétamol pour un défi.

Sur son site, l’ANSM indique que le paracétamol doit toujours être pris à la dose efficace la plus faible. "La dose maximale journalière est de 60 mg/kg/jour (avec un maximum de 3 g/j sans ordonnance), à répartir en au moins 3 prises par jour en respectant un intervalle de 4 h entre deux prises." Dans son récent communiqué, elle signale qu’en cas de surdosage, ce traitement peut entraîner des lésions graves du foie, irréversibles dans certains cas, et pouvant nécessiter le recours à une greffe du foie. "Ce surdosage est la première cause de greffe hépatique d’origine médicamenteuse en France." Dans la liste des effets secondaires du médicament, on retrouve aussi une réaction allergique, une diminution du nombre de cellules du sang (globules blancs, plaquettes et/ou destruction des globules rouges), une difficulté à respirer (bronchospasme) ou encore des lésions au niveau des reins et du pancréas.

Comment se manifeste un surdosage en paracétamol ?

Selon l’agence, "un surdosage peut ne pas entraîner de symptômes dans un premier temps et peut donc faire croire, à tort, qu’il n’y a pas de risque." Dans les 24 heures premières heures, un patient peut souffrir de nausées, de vomissements, d’une transpiration, d’une somnolence et d’un malaise 12 à 24 heures après avoir pris des doses excessives de paracétamol. D’après la base de données publique des médicaments, "au cours de la phase II, après 24 à 48 heures, les symptômes s'améliorent, mais les premiers signes de lésions hépatiques peuvent apparaître : douleur abdominale légère, hépatomégalie, augmentation des taux de transaminases et de bilirubine, allongement du temps de prothrombine et oligurie. Au cours de la phase III, après 48 heures, les taux de transaminases atteignent leur maximum, ictère, coagulopathie, hypoglycémie, progression vers le coma hépatique." En cas de suspicion de surdosage, il est conseillé d’appeler au plus vite le 15 ou un centre anti-poison, car un antidote peut être administré pour protéger la toxicité hépatique de cette substance.

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