- Approuvé par Food and Drug Administration (FDA) en 2021, l'anifolumab, vendu sous le nom Saphnelo, est un anticorps monoclonal qui bloque les récepteurs de l'interféron de type 1, une substance biochimique qui joue un rôle clé dans la promotion de l'inflammation.
- Chez les adultes atteints de lupus, la prise de ce médicament associée à une combinaison de médicaments anti-inflammatoires a fait baisser le score de suivi des lésions organiques causées par cette maladie auto-immune de 0,43 point.
- En outre, les patients étaient 59,9 % moins susceptibles de connaître une hausse de la gravité de leurs lésions organiques.
Reins, cœur, foie… Le lupus est une maladie auto-immune, qui peut causer des dommages irréversibles aux organes d'une personne. Bien que les patients prennent une combinaison de médicaments anti-inflammatoires, tels que les stéroïdes, les antipaludéens, les immunosuppresseurs et les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les lésions organiques sont toujours présentes. Cependant, une étude, parue dans la revue Annals of the Rheumatic Diseases, suggère qu'un nouveau médicament contre le lupus semble protéger les patients contre une grande partie de ces lésions organiques.
354 personnes atteintes de lupus ont bénéficié de l'anifrolumab et des soins traditionnels
Il s’agit de l'anifolumab, vendu sous le nom Saphnelo, qui a été approuvé par Food and Drug Administration (FDA) en 2021 pour le traitement du lupus érythémateux disséminé. Ce traitement, administré une fois par mois par perfusion intraveineuse, est un anticorps monoclonal qui bloque les récepteurs de l'interféron de type 1, une substance biochimique qui joue un rôle clé dans la promotion de l'inflammation.
Dans ces nouveaux travaux, des scientifiques de l’université de Toronto (Canada) ont cherché à déterminer si l'association de l'anifrolumab et du traitement standard était associée à une réduction de l'accumulation des lésions organiques chez les patients. Pour cela, l’équipe a suivi 354 adultes souffrant de lupus, qui se sont vus prescrire de l'anifrolumab (300 mg), et 561 personnes, qui ont uniquement bénéficié des soins habituels pour le lupus, pendant 208 semaines, soit quatre ans. Les scientifiques ont comparé les données entre les deux groupes.
Lupus : 59,9 % de risques en moins de voir les lésions organiques s'aggraver grâce à l'anifrolumab
Les résultats ont montré que les participants prenant de l'anifrolumab ont obtenu un score inférieur d'environ 0,43 point sur un indice de suivi des lésions organiques causées par le lupus. "Une augmentation d'un point de cet indice a déjà été associée à une augmentation de 34 % du risque de décès prématuré chez les patients atteints de lupus", ont expliqué les auteurs. Autre constat : les volontaires traités par l’anifrolumab et la combinaison de médicaments anti-inflammatoires avaient 59,9 % de risques en moins de voir leurs lésions organiques s'aggraver.