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Cerveau et stress

AVC : les enfants de divorcés auraient plus de risque d'en faire un

Les personnes dont les parents ont divorcé durant leur enfance seraient plus susceptibles de souffrir d’un AVC que les autres à l'âge adulte, selon une nouvelle étude.

AVC : les enfants de divorcés auraient plus de risque d'en faire un Mapoula/istock




L'ESSENTIEL
  • Les personnes âgées de 65 ans et plus qui ont vu leurs parents divorcer lorsqu'ils étaient enfants, sont plus susceptibles d'avoir un accident vasculaire cérébral que les autres.
  • Leur risque est d'un sur neuf contre un sur quinze pour les autres.
  • Cela pourrait être lié aux hormones du stress.

Le divorce des parents peut impacter la santé mentale des enfants… Ce phénomène a été de nombreuses fois étudié et démontré dans la littérature scientifique. Mais de nouveaux travaux de l'Université du Texas à Arlington mettent le doigt sur une autre conséquence : il augmenterait le risque de faire un accident vasculaire cérébral (AVC) des décennies plus tard.

Les résultats ont été publiés dans la revue PLoS One, le 22 janvier 2025.

AVC : un risque de 1 sur 9 pour les enfants de divorcés

Pour mieux comprendre les effets du divorce des parents sur la santé, les chercheurs ont repris les données de plus de 13.000 Américains âgés de 65 ans ou plus. Environ 14 % d'entre eux avaient vécu le divorce de leurs parents pendant leur enfance. Pour isoler les effets de la séparation, les participants ayant subi des violences physiques ou sexuelles quand ils étaient enfants ont été exclus de l'étude.

En analysant les dossiers des participants retenus, les scientifiques ont remarqué que ceux dont les parents avaient divorcé quand ils étaient petits, étaient plus susceptibles de souffrir d'un accident vasculaire cérébral à l’âge adulte. Leur risque était d'un sur neuf alors qu'il est d'un sur 15 chez les personnes dont les parents sont restés ensemble.

"Même en tenant compte des facteurs de risque courants d’AVC, comme le tabagisme, l’inactivité physique, l’obésité, le diabète, la dépression, le revenu et l’éducation, les personnes âgées dont les parents ont divorcé lorsqu’elles étaient enfants étaient beaucoup plus susceptibles d’être victimes d’un AVC que leurs homologues dont les parents n’étaient pas divorcés", précise le Dr Philip Baiden, auteur de l’étude.

Divorce et AVC : l’hormone du stress en cause ?

Dans le communiqué présentant l’étude, le chercheur de l'Université du Texas à Arlington avance une hypothèse pour expliquer le risque accru d’AVC chez les enfants de divorcés.

"D’un point de vue biologique, le fait de vivre un divorce parental pendant l’enfance pourrait entraîner des niveaux soutenus d’hormones de stress qui pourraient avoir une influence durable sur le cerveau." Cela devait être d’autant plus stressant que la population observée (des personnes nées en 1957 ou avant) a vécu à une époque où la séparation d’un couple marié était réprouvée. Le scientifique et ses collègues ont également observé une autre différence lors de leurs travaux.

"Il est intéressant de noter que les hommes qui ont vécu un divorce dans leur enfance étaient plus susceptibles de souffrir d’un AVC que les femmes", ajoute l’expert. "C’est inhabituel, car les femmes sont statistiquement plus susceptibles de subir un AVC que les hommes. C’est un autre élément que nous souhaitons étudier plus en détail dans le cadre de recherches futures."

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