- Une nouvelle étude révèle que de nombreux restaurants, notamment omnivores (OMNI), proposent peu d'options végétales saines, sans graisses saturées, aliments frits ou céréales raffinées.
- Entre 38 et 40 % des plats analysés contiennent des céréales raffinées. Par ailleurs, les restaurants VEG intègrent plus fréquemment des aliments frits (28 %), tandis que les OMNI misent plutôt sur des graisses saturées (12 %).
- Face aux risques de maladies chroniques, les chercheurs recommandent plus de transparence nutritionnelle et une réglementation élargie pour aider les consommateurs à faire des choix éclairés.
"Veggie" n’est pas toujours "quali". Une équipe de chercheurs a analysé les menus de 561 restaurants à travers 37 pays – en particulier les Etats-Unis, l’Australie et des Etats européens – pour évaluer la qualité nutritionnelle de leurs plats à base de plantes. Ils ont constaté que de nombreux établissements, à commencer par ceux qui proposent une offre omnivore, manquent cruellement d'options végétales saines, c’est-à-dire dépourvues de graisses saturées, de céréales raffinées et d'aliments frits.
Des plats végétaux pas toujours synonymes de santé
L’étude, publiée dans la revue Nutrients et repérée par News Medical, révèle ainsi que 14 à 27 % des restaurants passés au crible ne proposent aucune option végétale saine. D’ailleurs, seuls 10 % des établissements omnivores (OMNI) et pas plus de 2 % des lieux végétariens ou végétaliens (VEG) fournissent des informations nutritionnelles complètes sur leurs repas. En termes de qualité nutritionnelle, les restaurants VEG obtiennent un score moyen de 4/10, contre 2,4/10 pour les OMNI.
Par plat "veggie" malsain, l’étude entend des ingrédients frits (comme des aliments panés, susceptibles d’être cancérigènes), des graisses saturées (telles que le lait de coco, l'huile de noix de coco, l'huile de palme et le beurre de cacao) ou encore des céréales raffinées (comme le riz blanc, la farine blanche et les pâtes non complètes, qui ont un indice glycémique élevé mais peu de fibres).
Si les options végétales semblent a priori plus saines, l'étude révèle ensuite qu’entre 38 et 40 % des plats analysés contiennent des céréales raffinées. De même, les restaurants VEG intègrent plus fréquemment des aliments frits (28 %), tandis que les OMNI misent plutôt sur des graisses saturées (12 %). Seulement 2 % des établissements évalués ont obtenu un score parfait, indiquant une absence totale d'ingrédients frits, de graisses saturées et de céréales raffinées.
Un besoin urgent de réglementation
Alors que les associations entre alimentation malsaine, maladies chroniques et mortalité sont régulièrement pointées du doigt par la science, les chercheurs recommandent une meilleure transparence nutritionnelle. Actuellement, seuls les restaurants américains avec plus de 20 franchises sont tenus de déclarer ces informations, ce qui explique pourquoi les OMNI outre-Atlantique offrent plus de détails nutritionnels.
Les restaurants, bien qu'étant des entreprises, peuvent jouer un rôle crucial dans la prévention des maladies en limitant les céréales raffinées, le sodium excessif et les aliments frits, affirment les chercheurs. Ils suggèrent également que les organismes de réglementation, comme la Food and Drug Administration, le gendarme américain de la santé, étendent les exigences en matière de transparence nutritionnelle à une plus grande variété d'établissements pour aider les consommateurs à faire des choix plus éclairés.