- Une mouette rieuse retrouvée morte, à Bray-Dunes, le 22 février dernier est le premier cas de grippe aviaire identifié dans le Nord.
- Le nombre de cas augmente en Europe depuis quelques semaines sur la faune sauvage.
- Plusieurs foyers ont notamment été mis en évidence en Belgique, en Irlande du Nord et aux Pays-Bas.
Le premier cas de grippe aviaire identifié dans le Nord est confirmé. Il s’agit d’une mouette rieuse retrouvée morte, à Bray-Dunes, le 22 février dernier. Selon la préfecture, l’animal était atteint d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). "Le 24 février, le même virus a été identifié sur des mouettes rieuses retrouvées mortes dans de département de l’Aisne à Saint-Quentin et à Tergnier (arrondissement de Laon), indique le communiqué de la préfecture du Nord. En Europe, notamment sur le front longeant la Manche, la mer du Nord, la mer Baltique, le nombre de cas augmente depuis quelques semaines sur la faune sauvage et depuis le 17 février, plusieurs foyers ont été mis en évidence dans des élevages de volailles : 2 en Belgique, 2 aux Pays-Bas, 1 en Irlande du Nord”.
Grippe aviaire : "certains de ces virus d’origine aviaire peuvent infecter des mammifères dont des êtres humains"
La grippe aviaire désigne plusieurs entités, dont le virus Influenza A (grippe A), qui touche les oiseaux. Mais, selon l’Institut Pasteur. "certains de ces virus d’origine aviaire peuvent ponctuellement passer la barrière d’espèce et infecter des mammifères dont des êtres humains”. D’après le Manuel MSD, deux souches du virus sont responsables de la majorité des cas de grippe aviaire chez l’Homme : H5N1 et H7N9. Les symptômes pseudo-grippaux sont les mêmes pour ces deux souches, c’est-à-dire des douleurs musculaires, de la toux, de la fièvre ou encore des maux de gorge. Bien que "la transmission de l’animal à l’Homme soit rare", elle existe. Les êtres humains peuvent être contaminés lors de contacts rapprochés avec des animaux infectés ou leurs sécrétions/déjections.
Pour s’en protéger, l’Institut Pasteur de Lille recommande d’éviter :
- les endroits à risque élevé, comme les fermes d’élevage de volaille
- les contacts directs avec les oiseaux
- les surfaces contaminées par des excréments ou des sécrétions d’oiseaux
L’appel à la vigilance pour lutter contre la grippe aviaire
Depuis le 9 novembre 2024, le risque IAHP a été porté au niveau élevé en France, ce qui permet de renforcer les mesures de prévention sur l’ensemble du territoire, comme la mise à l'abri des animaux pour éviter tout contact avec des oiseaux sauvages. "La Direction Départementale de la Protection des Populations du Nord appelle à la plus grande vigilance de la part de tous les acteurs concernés : éleveurs, détenteurs d’oiseaux (basse-cour, élevages, parcs, etc.) et vétérinaires, indique le communiqué de la préfecture du Nord. Il est crucial de mettre en œuvre toutes les mesures de biosécurité pour limiter la propagation du virus”. Néanmoins, la préfecture du Nord rassure en rappelant que "l’influenza aviaire n'est pas transmissible à l'Homme par la consommation de viande ou d'œufs d’origine aviaire, ni d’autres produits alimentaires issus de volailles”.