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Dépistage

Covid-19 : c’est la fin du remboursement des tests en pharmacie

Par Mégane Fleury

Dans les pharmacies françaises, seules les personnes vulnérables, âgées ou atteintes d’une affection longue durée peuvent désormais réaliser des tests de Covid-19 remboursés par l’Assurance Maladie. 

Jacob Wackerhausen/ISTOCK
L’Assurance Maladie ne rembourse plus les tests de dépistage de la Covid-19 en pharmacie depuis le 1er mars.
Les tests en pharmacie continuent d’être pris en charge pour les personnes vulnérables, âgées ou atteintes d’une affection longue durée.
Pour les autres, il est recommandé de réaliser des autotests.

Cinq ans après la pandémie, les mesures prises pour lutter contre la Covid-19 disparaissent progressivement. Depuis le 1er mars, l’Assurance Maladie ne rembourse plus les tests de dépistage réalisés en pharmacie. La décision a été publiée dans un arrêté du Journal Officiel du 22 février consacré à l’abrogation de diverses mesures de gestion de la crise sanitaire. 

Pharmacie : le remboursement des tests réservés aux plus fragiles 

"Cette décision, prise par le ministère de la Santé, marque la fin d'une période où ces tests étaient intégralement pris en charge (soit environ 16,50 €) par l'Assurance Maladie, annonce le Ministère de la Santé sur son site. Désormais, il vous faudra assumer le coût des tests antigéniques et PCR." Une exception demeure pour les plus fragiles : les personnes vulnérables, les personnes âgées ou les personnes en affection longue durée continueront de bénéficier d'un remboursement sur prescription médicale.  

Tests de dépistage de la Covid-19 : les pharmaciens demandent une prise en charge

Le 25 février, soit trois jours après la publication de l’arrêté, les pharmaciens ont manifesté leur désaccord avec cette annonce. Dans un communiqué, l’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine déclare "sa vive opposition face à la décision des pouvoirs publics d’arrêter la quasi-totalité des mesures de freinage épidémique, et en particulier le remboursement des tests antigéniques". Cette décision est perçue comme "un recul significatif dans la stratégie de prévention et de diagnostic précoce des infections virales". L’USPO demande à intégrer ces tests antigéniques dans le droit commun afin de garantir une prise en charge. "Actuellement, aucune perspective n’est envisagée pour l’hiver prochain concernant le dépistage rapide de proximité des infections respiratoires aiguës virales, alors qu’une approche préventive est essentielle pour limiter la prescription inutile d’antibiotiques et favoriser une prise en charge rapide des patients", souligne le texte. 

Covid-19 : quelles sont les alternatives au test en pharmacie ?

De son côté, le Ministère de la Santé appelle les patients à trouver des solutions. "Renseignez-vous sur les alternatives de dépistage disponibles et consultez votre médecin traitant pour toute question relative à votre situation personnelle", recommande le Ministère de la Santé. Il est toujours possible de réaliser un dépistage, à vos frais, dans les pharmacies comme dans les laboratoires. Le Ministère rappelle que les autotests, qui ne sont pas remboursés, sont une "option accessible pour un dépistage rapide et fiable". Ils sont vendus en pharmacie à un prix compris entre 3,35 et 5,20 euros. L’Assurance Maladie recommande de les utiliser chez les enfants à partir de trois ans et chez l’adulte. "Ce mode d’auto-prélèvement nécessite d’introduire l’écouvillon moins profondément que le prélèvement nasopharyngé pratiqué pour les tests classiques (RT-PCR et test antigénique), précise l’organisme. Le résultat est donné au bout de 15 à 20 minutes, selon la notice du fabricant."