- Une durée de sommeil insuffisante et un endormissement tardif sont associés à une variabilité glycémique accrue chez les adultes.
- Or, la stabilisation de la glycémie est essentielle pour rester en bonne santé, notamment prévenir les complications du diabète.
- Pour stabiliser la glycémie, les chercheurs conseillent ainsi d'avoir une durée de sommeil suffisante et de privilégier un endormissement précoce.
Pour aider à régulariser votre glycémie, prenez l’habitude de vous coucher tôt et d'éviter les nuits trop courtes. Une étude chinoise, publiée dans la revue JAMA Network Open le 5 mars 2025, montre un lien entre les habitudes de sommeil et la régulation du taux de glucose dans le sang.
Une glycémie plus variable avec des nuits courtes et un endormissement tardif
Pour mieux comprendre l’influence du sommeil sur le contrôle de la glycémie, les chercheurs ont réuni 1.156 participants âgés de 46 à 83 ans vivant dans la province chinoise du Guangdong. Les volontaires ont répondu à plusieurs questionnaires sur leur sommeil et porté un appareil de surveillance continue du glucose pendant 14 jours consécutifs. Ce dernier enregistrait toutes les fluctuations de leur glycémie en temps réel.
L’équipe a identifié 4 types d’habitudes nocturnes : le sommeil inadéquat sévère (4,7 à 4,1 heures par nuit), le sommeil inadéquat modéré (6,0 à 5,5 heures), sommeil inadéquat léger (7,2 à 6,8 heures) et le sommeil adéquat (8,4 à 8,0 heures). Les chercheurs ont également distingué les personnes qui s'endormaient tôt de celles qui se couchaient tard.
Une augmentation des fluctuations de la glycémie chez les couche-tard
L’analyse de l’ensemble des données a révélé que les membres du groupe “sommeil gravement inadéquat” présentaient une augmentation de la variabilité glycémique de 2,87 % et une hausse de 0,06 mmol/L des fluctuations quotidiennes moyennes de la glycémie par rapport à ceux qui avait un sommeil suffisant.
De plus, les couche-tard affichaient une progression de la variabilité glycémique de 1,18 % et une augmentation de 0,02 mmol/L des fluctuations quotidiennes moyennes de la glycémie.
Autre découverte : les volontaires qui s’endormaient tardivement et qui avaient des nuits courtes enregistraient des fluctuations de la glycémie plus importantes que les autres.
Diabète : se coucher tôt aiderait à réguler la glycémie
L'ensemble de ces résultats conduisent les chercheurs à recommander aux diabétiques de faire attention à leur qualité et leur quantité de sommeil.
"Dans l’étude actuelle, nous avons constaté que les participants présentant ce phénotype combiné (s’endormir tard et dormir peu, NDLR) présentaient la plus grande variabilité glycémique. Ce qui suggère que l’heure et la durée d’endormissement pourraient être des facteurs prometteurs pour améliorer le métabolisme du glucose", écrivent les auteurs dans leur article. "Ces facteurs pourraient servir d’interventions peu coûteuses et non invasives dans la prévention primaire du diabète. De plus, nos résultats suggèrent que les avantages d’un coucher tôt pour le contrôle glycémique sont solides et indépendants de la durée du sommeil. Cela suggère que les personnes qui ont déjà une durée de sommeil adéquate, ou celles qui sont soumises à une restriction du temps de sommeil, pourraient améliorer la régulation glycémique en adoptant une heure de sommeil plus précoce", concluent-ils.