- L’utilisation excessive du GPS pourrait affaiblir notre mémoire spatiale, selon le neurologue Baibing Chen. Une étude de l’University College de Londres révèle que des difficultés d’orientation peuvent être un signe précoce de démence.
- D’autres recherches montrent que les chauffeurs de taxi, qui mémorisent leurs trajets, ont un hippocampe plus développé et un risque moindre d’Alzheimer.
- Pour préserver notre cerveau, il est conseillé de limiter le GPS, de mémoriser des itinéraires et de pratiquer des jeux de réflexion. Stimuler son orientation pourrait ainsi protéger nos capacités cognitives.
Nous sommes nombreux à dégainer notre GPS au volant dès qu’il s’agit de nous rendre dans un lieu inconnu. Un réflexe bien ancré qui, selon le neurologue américain Baibing Chen, alias Dr Bing sur TikTok et Instagram, pourrait affaiblir notre mémoire spatiale et augmenter le risque de déclin cognitif. "Le GPS rend notre vie trop pratique. Trop compter dessus pourrait en fait affaiblir la mémoire spatiale de votre cerveau", alerte-t-il sur les réseaux sociaux, où il est suivi par près de 100.000 personnes.
Un impact sur la région cérébrale de l’hippocampe
Le neurologue, qui exerce à la Mayo Clinic aux Etats-Unis, s’appuie sur plusieurs études scientifiques pour étayer son propos. Des travaux menés par l’University College de Londres en 2024 montrent notamment que des difficultés à se repérer dans l’espace peuvent être un signe précoce de démence, plusieurs années avant le diagnostic. La question soulevée par les chercheurs était simple : si nous n’utilisons plus notre mémoire spatiale, comment savoir si elle se détériore ?
D’autres recherches, publiées dans le British Medical Journal en 2024, démontrent que certaines professions développent une meilleure capacité de navigation. Par exemple, les chauffeurs de taxi et les ambulanciers, qui doivent retenir de nombreux itinéraires et se repérer dans l’espace, présentent un hippocampe – une région clé du cerveau impliquée dans la mémoire et l’orientation – plus développé. Ceux qui exercent ces professions "ont les niveaux de décès dus à la maladie d’Alzheimer les plus bas par rapport aux autres métiers", souligne le Dr Bing. A l’inverse, ceux qui s’appuient trop sur les GPS ne font pas travailler cette partie du cerveau.
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Comment préserver sa mémoire spatiale ?
Si aucun lien direct n’a encore été établi entre l’usage du GPS et l’apparition de la maladie d’Alzheimer, il est néanmoins recommandé de stimuler son cerveau régulièrement. Le Dr Bing conseille ainsi de limiter l’usage du GPS en essayant de mémoriser des itinéraires ou en empruntant des chemins différents pour rentrer chez soi.
D’autres activités peuvent également aider à maintenir une bonne mémoire spatiale, comme la lecture, les jeux de réflexion (sudoku, puzzles), ou encore la planification mentale des trajets avant de prendre la route. En sollicitant davantage notre cerveau, nous pourrions ainsi mieux le protéger contre le déclin cognitif.