ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Régime végétarien : quel impact bénéfices/risques sur l'organisme ?

Nutrition

Régime végétarien : quel impact bénéfices/risques sur l'organisme ?

Par Geneviève Andrianaly

Dans deux expertises, l’agence révèle les bénéfices et les risques pour la santé associés à la pratique alimentaire excluant la consommation de produits d'origine animale.

vaaseenaa/iStock
Dans une étude, l’Anses a montré que les végétariens sont moins à risques de développer un diabète de type 2, des cardiopathies ischémiques, des troubles ovulatoires, certains cancers et certaines pathologies ophtalmologiques et gastro-intestinales.
En revanche, les personnes suivant ce régime sont plus susceptibles de souffrir de fractures osseuses, d’hypospadias et de carences alimentaires.
Pour les aider à mieux couvrir leurs besoins nutritionnels, l’autorité sanitaire a proposé de nouveaux repères alimentaires.

Être végétarien, c’est exclure de son alimentation toutes les chaires animales, c'est-à-dire la viande et la charcuterie ainsi que le poisson et les fruits de mer. Chez les végétariens, on retrouve aussi les lacto-ovovégétariens, qui mangeant des œufs et des produits laitiers, et les végétaliens qui écartent tous les aliments d’origine animale. Quels sont les effets de ce régime sur l’organisme ? Pour répondre à cette question, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a mené une étude spécifiquement destinée aux adultes suivant cette alimentation.

Régime végétarien : moins de risque de diabète mais plus de fractures et de carences

Dans le cadre d’une première expertise, l’autorité sanitaire a réalisé une revue systématique des études épidémiologiques. Les données, qui restent modérées, ont montré que le régime végétarien était lié à un risque plus faible de développer un diabète de type 2, comparé à une alimentation non-végétarienne. Bien que le niveau de preuves soit faible, ces dernières ont mis en évidence que le fait de ne pas consommer des chaires animales réduisait les risques de souffrir de cardiopathies ischémiques, de troubles ovulatoires, de certains cancers (prostate, estomac, sang) et de certaines pathologies ophtalmologiques et gastro-intestinales.

Néanmoins, les végétariens présentent un risque plus élevé de fractures osseuses et d’hypospadias, à savoir malformation congénitale de l’urètre, "également avec un poids des preuves faible." Autre constat : ces personnes sont plus atteintes de carences, notamment en fer, iode, vitamines B12, B2 et D. Dans le détail, il est difficile pour les végétariens en général de couvrir les besoins nutritionnels en certains acides gras oméga-3 (EPA, DHA). Pour les végétaliens, plus précisément chez les hommes, c’est la difficulté à absorber de la vitamine B12 et du zinc qui est observée. Ces adultes ont aussi un équilibre phosphocalcique moins favorables que les non végétariens.

Comment mieux couvrir ses besoins nutritionnels lorsque l’on est végétarien ?

Afin de réduire les risques de fractures et de carences, l’Anses a, dans sa seconde expertise, proposé des repères alimentaires spécifiques pour les végétariens. L’objectif ? Optimiser leurs apports nutritionnels en tenant compte de leurs habitudes alimentaires et en limitant leur exposition aux contaminants.

Ainsi, l’autorité sanitaire recommande de consommer chaque jour :