- 30 % des cas de rougeole présentent des complications.
- Les plus sévères apparaissent surtout chez les nourrissons de moins d'un an et les adultes de plus de vingt ans.
- Chez la femme enceinte, la survenue d'une rougeole est grave, car elle met en danger la grossesse. La future maman peut aussi développer atteinte pulmonaire grave.
"127.350 cas de rougeole ont été rapportés dans la Région européenne en 2024, soit le double du nombre de cas rapporté en 2023 et le nombre le plus élevé depuis 1997", alerte l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans un communiqué transmis le 13 mars 2025. Plus de 40 % des cas concernent des enfants de moins de 5 ans. Plus de la moitié d’entre eux ont nécessité une hospitalisation et 38 décès ont été rapportés (au 6 mars 2025).
Face à cette résurgence importante de la rougeole dans de nombreux pays de l'Europe dont la France, l’autorité sanitaire appelle à la vigilance. Si la maladie guérit la majorité du temps en une dizaine de jours, elle est loin d’être bénigne. Elle peut, en effet, entraîner de graves complications.
Rougeole : des complications pouvant entraîner des hospitalisations ou des décès
La rougeole est une maladie très contagieuse qui fatigue énormément la personne contaminée. Ses premiers signes (rhinite, conjonctivite, toux et fièvre) disparaissent le plus souvent au moment où son symptôme le plus représentatif – l’éruption cutanée – fait son apparition.
Dans 30 % des cas de rougeole, des complications surgissent également par la suite. "Elles surviennent le plus souvent chez les nourrissons de moins d'un an avant qu'ils ne soient vaccinés, les adolescents et les adultes. Parmi ces derniers, les personnes présentant une immunodépression sont particulièrement fragiles. Les complications les plus sévères sont plus fréquentes chez les nourrissons de moins d'un an et les adultes de plus de vingt ans", précise l’Assurance Maladie.
Certaines complications peuvent être facilement soignées comme l’otite aiguë, la laryngite et la diarrhée. Par contre, d’autres sont susceptibles de laisser des séquelles, voire mettre la vie du malade en danger.
- une atteinte pulmonaire virale avec éventuellement une surinfection bactérienne (pneumonie) : ces troubles sont responsables de difficultés respiratoires dans environ 6 % des cas ;
- une kératoconjonctivite : cette complication est rare en France. Elle peut entraîner une cécité ;
- une encéphalite aiguë : elle est observée dans un cas sur mille. Il s’agit d’une complication grave pouvant laisser des séquelles neurologiques ;
- une pan-encéphalite sclérosante subaiguë : c’est un trouble cérébral caractérisé par une lente dégénérescence du système nerveux central liée à la persistance du virus de la rougeole. "Complication tardive, constamment mortelle, survenant quatre à dix ans après la rougeole, compliquant 1 cas sur 100.000 si la rougeole survient après l’âge de 5 ans, mais pouvant aller jusqu’à 18 cas pour 100.000 lorsque la rougeole survient avant l’âge de 1 an", prévient l’Assurance Maladie.
L’OMS ajoute dans son alerte : "Outre l’hospitalisation et la mortalité dues à des complications telles que la pneumonie, l’encéphalite, la diarrhée et la déshydratation, la rougeole peut entraîner des complications invalidantes à long terme, comme la cécité. Elle peut également perturber le système immunitaire en « effaçant » le souvenir de la manière de lutter contre les infections, ce qui rend les survivants de la rougeole vulnérables à d’autres maladies."
Rougeole : un vrai danger pour les femmes enceintes
La rougeole est une maladie virale dont il faut se méfier, surtout si on est une femme enceinte. En effet, l’infection peut avoir de très graves conséquences sur la grossesse. Les futures mamans font face à un risque plus élevé de pneumopathie avec syndrome de détresse respiratoire pouvant conduire à des hospitalisations, voire des décès.
Le Vidal précise sur son site : "Pendant la grossesse, la rougeole n’entraîne pas de malformations fœtales, mais provoque un risque accru d'avortement spontané ou d'accouchement prématuré. Ses complications peuvent mettre la vie de la future maman en danger. Si une femme enceinte est exposée au virus de la rougeole, une injection d'immunoglobulines (anticorps) peut être prescrite pour soutenir la réponse immunitaire."
De plus, le bébé peut présenter une rougeole néonatale, si la maladie se déclare en fin de grossesse.
Aussi bien pour les femmes enceintes que l’ensemble de la population, la vaccination représente la méthode la plus efficace de prévention de la rougeole et de réduire les risques de complication en cas d'infection.