- D’après une enquête de la Fédération hospitalière de France (FHF), les séjours en pédopsychiatrie enregistrés en 2024 dans les hôpitaux publics sont 32 % plus élevés qu'attendu.
- Chez les jeunes de 5 à 19 ans, "des consommations des soins de médecines supérieures au niveau attendu, notamment pour les pathologies psychiatriques et les intoxications (dont volontaires)" sont observées.
- Cela sera peut-être lié au "choc du Covid et des confinements successifs" ou "résulte de difficultés d’accès aux soins en amont."
- D’après une enquête de la Fédération hospitalière de France (FHF), les séjours en pédopsychiatrie enregistrés en 2024 dans les hôpitaux publics sont 32 % plus élevés qu'attendu.
Dans l’Hexagone, les unités de pédopsychiatrie sont sursollicitées. C’est ce qu’a récemment signalé la Fédération hospitalière de France (FHF) sur les Français et l'accès aux soins dans une enquête dévoilée par FranceInfo. Selon les résultats, les séjours en pédopsychiatrie enregistrés en 2024 dans les hôpitaux publics sont 32 % plus élevés qu'attendu. Le sondage met en avant "des consommations des soins de médecines supérieures au niveau attendu, notamment pour les pathologies psychiatriques et les intoxications (dont volontaires)" pour les enfants et adolescents âgés de 5 à 19 ans.
"Un niveau de souffrance qui déborde" chez les jeunes
En ce qui concerne les prises en charge de la dépendance et de l’alcoolisme, les recours aux soins de médecine relatifs à la toxicologie, aux intoxications et à l'alcool dépassent de 25 % les prévisions sur l'année chez ces jeunes. Les 10-25 ans présentent en 2024 des niveaux d’hospitalisation de 62 % supérieurs aux attendus, de 17 % pour les 15-20 ans, et de 13 % pour les 20-30 ans. "Quand vous avez un recours supérieur aux prévisions, ça nécessite des adaptations, mais surtout des temps d'attente beaucoup plus longs", a indiqué, à FranceInfo, Arnaud Robinet, le président de la Fédération hospitalière de France, qui représente les hôpitaux publics.
D’après le professeur Ludovic Gicquel, en charge du pôle de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent de l'hôpital de Poitiers, ces patients sont à "un niveau de souffrance qui déborde tellement qu'il ne peut plus être contenu, soit dans le cercle intra-familial soit dans le cercle scolaire. (…) Avec des moyens stables ou qui baissent depuis 5, 10, 15 ans" en pédopsychiatrie, il existe une "forte inadéquation entre une réalité de terrain et la manière d'y faire face."
Santé mentale : une dégradation en lien avec l’épidémie de Covid-19 ou les difficultés d’accès aux soins
Interrogé par Sud-Ouest, Arnaud Robinet indique que ces problèmes de santé mentale chez les jeunes ont "sans doute à voir avec le choc du Covid et des confinements successifs, dont on sait bien qu’il a été très marquant pour beaucoup de jeunes enfants et d’adolescents. Mais une autre hypothèse, étayée par notre sondage, est que la hausse du recours à l’hôpital résulte de difficultés d’accès aux soins en amont (médecine de ville)."