
L'endométriose est officiellement l'une des premières causes d'infertilité, ce qui renforce son impact sur la santé publique. Pourtant, son diagnostic reste difficile, avec un retard moyen de sept ans. Face à ce constat, de nouvelles mesures ont été annoncées pour renforcer la prévention, améliorer la formation des professionnels de santé et faciliter l'accès aux tests diagnostiques et aux soins spécialisés.
Une sensibilisation dès le parcours scolaire
La ministre Catherine Vautrin et Yannick Neuder veulent garantir qu’au cours de leur scolarité, chaque jeune femme bénéficie d'un moment de prévention sur l’endométriose, en particulier au collège et au lycée. La région Nouvelle-Aquitaine sert de modèle en ayant déjà mis en place un partenariat entre l’Agence Régionale de Santé et le rectorat. Cette initiative prévoit des séances d’information dans les classes, impliquant associations, professionnels de santé et infirmiers scolaires, afin d’améliorer la connaissance de la maladie chez les jeunes filles, mais aussi chez les garçons.
Mieux former les professionnels de santé
Un autre enjeu clé est l'amélioration de la formation des professionnels de santé libéraux (médecins généralistes, gynécologues, sages-femmes) pour mieux repérer et diagnostiquer l’endométriose. Une charte a été signée en Nouvelle-Aquitaine entre l’ARS et les professionnels de santé pour renforcer cette formation. L’objectif est d’accélérer le diagnostic et de réduire les délais qui restent encore trop longs aujourd’hui.
Un accès élargi aux tests salivaires pour diagnostiquer l'endométriose
Le test salivaire, utilisé en troisième intention pour diagnostiquer l’endométriose, est très attendu par les patientes. Actuellement disponible dans 80 centres dans le cadre du forfait innovation, ce dispositif va être étendu à 100 centres grâce à un arrêté ministériel prévu début avril. L’objectif à terme est d’obtenir un avis favorable de la Haute Autorité de Santé pour généraliser le remboursement de ce test et ainsi accélérer le diagnostic.
Encadrer les centres d'expertise pour une meilleure prise en charge
Les ministres souhaitent également renforcer l’encadrement des centres qui réalisent des chirurgies pour les formes sévères d’endométriose. Un groupe de travail a été lancé en Nouvelle-Aquitaine pour établir des normes et envisager une labellisation des centres chirurgicaux spécialisés. Cette démarche vise à garantir une prise en charge de qualité et à améliorer le parcours des patientes nécessitant une intervention chirurgicale.
Une stratégie nationale de lutte contre l'endométriose
Ces nouvelles mesures viennent compléter la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose, lancée en janvier 2022 autour de trois axes : informer et sensibiliser, améliorer le diagnostic et l’accès aux soins, et soutenir la recherche et l’innovation. Le comité ministériel qui se tient ce 28 mars fera le point sur les actions déjà mises en place et celles à venir.
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