- 70 % des personnes interrogées aimeraient vivre entre 80 et 100 ans si leur santé était préservée.
- 49 % des Français souhaitent finir leur vie à domicile avec un soutien médical renforcé.
- 65 % des Français s’estiment insuffisamment informés sur les options concernant la fin de vie en France.
Le débat sur la fin de vie anime la vie politique et sociale depuis plusieurs années. Mais, alors que l’Assemblée nationale va réétudier les propositions de loi dédiées aux soins palliatifs et la fin de vie, un sondage par l’institut FLASHS pour LNA Santé montre la méconnaissance des dispositifs d’accompagnement existants des Français.
Fin de vie : 18 % des Français préfèrent ne pas y penser
Près de 18 % des 2003 personnes interrogées ont reconnu préférer ne pas réfléchir au type de prise en charge qu’elles souhaitent pour leur fin de vie. Toutefois, les craintes sont bien là. La moitié des sondés ont reconnu que leur principale peur liée à cette étape était de souffrir sans pouvoir être soulagé.
Est-ce que ces réticences à penser à leurs derniers instants peuvent expliquer que près de 50 % des sondés ne connaissent pas la différence entre l’aide à mourir, le suicide assisté et l’euthanasie, et que plus d’un quart (26 %) d’entre eux pensent que “cela revient au même” ? Pas entièrement.
En effet, les deux tiers des personnes ayant participé au sondage s’estiment insuffisamment informées sur les conditions légales entourant la fin de vie dans notre pays, dont 16 % jugent qu’elles ne le sont pas du tout.
Bien vieillir : 70 % des gens veulent vivre entre 80 et 100 ans
Si les Français pouvaient choisir comment finir leurs jours, sept sur 10 aimeraient vivre entre 80 et 100 ans... si leur santé était préservée, bien-sûr. Et 30 % ne sont pas contre l'idée d’être nonagénaire. Toutefois, seulement 12 % souhaiteraient dépasser les 100 ans.
Dans le détail, les plus jeunes sont les plus nombreux à souhaiter vivre centenaires. Le taux est de 18 % chez les 18-34 ans. Le chiffre tombe à 12 % chez les 35-49 ans, puis respectivement à 7 % et 9 % parmi les 50-64 ans et les plus de 65 ans. Les hommes sont également plus nombreux que les femmes à envisager de franchir ce seuil symbolique (15 % contre 9 %).
Près d'un Français sur deux veut finir sa vie à son domicile
De plus, 49 % des Français souhaitent finir leur vie à domicile avec un soutien médical renforcé. Plus de 6 personnes interrogées sur 10 ont confié être prêtes à prendre un traitement médical pour ralentir le vieillissement. Toutefois, un grand nombre fait preuve de prudence sur le sujet, 41 % attendrait qu’il ait été testé plusieurs années avant de le prendre.
Et sans surprise, puisque la perte des facultés cognitives (27 %) est une importante crainte du vieillissement : 29 % des répondants ont confié être intéressés par un traitement permettant de rajeunir les fonctions cognitives. Toutefois, la majorité des sondés ont déjà l’impression de faire ce qu’il faut pour bien vieillir. Près de sept sur dix (68 %) estiment, en effet, que leurs habitudes vont dans le bon sens.