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Rapport

Mortalité maternelle : «Un décès presque toutes les 2 minutes en 2023»

En 2023, environ 260.000 femmes enceintes ont succombé à des complications liées à la grossesse ou l’accouchement, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Mortalité maternelle : \ globalmoments/iStock




L'ESSENTIEL
  • Entre 2000 et 2023, le taux de mortalité maternelle a diminué d'environ 40 % dans le monde, d’après l’OMS.
  • Cependant, en 2023, environ 260.000 femmes sont décédées des suites de complications associées à la grossesse ou l’accouchement.
  • Environ 92 % des décès maternels sont survenus dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

"La mortalité maternelle est à un niveau inacceptable." C’est le constat fait par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans un rapport, publié ce 7 avril. Selon les données, entre 2000 et 2023, le taux de mortalité maternelle (c’est-à-dire le nombre de décès maternels pour 100.000 naissances vivantes) a diminué d'environ 40 % dans le monde. La plus forte réduction a été enregistrée dans l'Europe de l'Est et l'Asie du Sud, avec une baisse respective de 75 % (de 38 à 9) et de 71 % (de 405 à 117). "Dans cinq régions, le risque de mortalité maternelle au cours de la vie a diminué de plus de moitié : l'Afrique subsaharienne, l'Afrique du Nord et l'Asie de l’Ouest, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, l'Asie de l'Est et du Sud-Est, et l'Océanie (hors Australie et Nouvelle-Zélande)."

Mortalité maternelle : les pays pauvres sont plus touchés

Cependant, en 2023, environ 260.000 femmes sont décédées des suites de complications associées à la grossesse ou l’accouchement. "Un décès maternel est survenu presque toutes les 2 minutes en 2023." Environ 92 % des décès maternels sont survenus dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. En effet, chez les patientes vivant dans les pays à faible revenu, le risque de décès maternel au cours de leur vie correspond à la probabilité qu'une jeune femme de 15 ans meure un jour d'une cause maternelle. Dans les pays à revenu élevé, ce risque est de 1 sur 7.933, contre 1 sur 66 dans les pays à faible revenu. "En 2023, l'Afrique subsaharienne et l'Asie du Sud représentaient environ 87 % (225.000) des décès maternels estimés dans le monde en 2023. L'Afrique subsaharienne à elle seule représentait environ 70 % des décès maternels (182.000), tandis que l'Asie du Sud en comptait environ 17 % (43.000)", peut-on lire dans l’étude. 

Des décès maternels qui auraient pu être évités

D’après l’autorité sanitaire, la plupart des décès maternels auraient pu être évités, car les complications, comme les hémorragies sévères, l’hypertension ou les infections, peuvent généralement être traitées grâce à des solutions bien connues. Par exemple, l’injection d'ocytociques immédiatement après l'accouchement réduit efficacement le risque de saignements abondants, qui augmentent le risque de mortalité. Il est possible de lutter contre les infections post-partum avec une bonne hygiène et à la reconnaissance et le traitement rapide des premiers signes. "Une prise en charge et un traitement rapides peuvent faire la différence entre la vie et la mort, tant pour les femmes que pour les nouveau-nés."

Dans les pays à faible revenu, l’accouchement de 73 % des femmes enceintes est assisté par des professionnels qualifiés

Problème : dans certaines régions du monde, où les inégalités d'accès à des services de santé de qualité sont élevées et les crises climatiques et humanitaires se multiplient, les femmes pauvres des régions reculées sont les moins susceptibles de recevoir des soins adéquats. Cela est particulièrement observé dans les pays où le nombre de prestataires de soins de santé qualifiés est relativement faible, comme l'Afrique subsaharienne et l'Asie du Sud. "Seulement 73 % des femmes dans les pays à faible revenu et 84 % dans les pays à revenu intermédiaire bénéficient de la présence d'une sage-femme, d'un médecin ou d'une infirmière qualifiée."

"À l'approche de 2030, qui marque la fin de l'ère des Objectifs de développement durable, le moment est venu d'intensifier les efforts coordonnés, de mobiliser et de redynamiser les engagements pris aux niveaux mondial, régional, national et communautaire pour mettre un terme à la mortalité maternelle évitable", a conclu l’OMS.

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