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H5N1

Grippe aviaire : une petite fille décédée au Mexique

Par Sophie Raffin

Une petite fille de trois ans est décédée de la grippe aviaire H5N1 au Mexique. Il s’agit du premier cas humain du pays.

Grippe aviaire : une petite fille décédée au Mexique
Rafmaster/istock
Une petite fille de 3 ans est morte après avoir contracté la grippe aviaire H5N1 au Mexique.
Il s'agit du premier décès lié au virus dans le pays.
Cette année, 3 décès liés au virus H5N1 avaient déjà été identifiés : 2 au Cambodge et 1 aux USA.

La petite fille de trois ans, emportée par la grippe aviaire H5N1, se trouvait dans l'État du Coahuila (nord). Son décès a été annoncé par les autorités sanitaires mexicaines le 8 avril 2025.

Décès lié à H5N1 au Mexique : la source de contamination reste inconnue

Le secrétaire de la Santé du Coahuila, Eliud Aguirre, a précisé que la fillette était décédée très tôt dans la matinée de la défaillance de plusieurs organes. À ce jour, la source de l’infection de l’enfant est toujours inconnue. Aucune exploitation agricole du pays n’a signalé de cas d’infection au virus H5N1. Des prélèvements d'oiseaux sauvages ont été effectués autour du domicile de la petite fille. Ses proches et son entourage ont également été testés.

“Nous surveillons toutes les personnes ayant été en contact étroit avec la patiente et effectuons des examens pour déterminer si elles sont infectées. Jusqu'à présent, personne n’a été testé positif", a précisé Eliud Aguirre lors de son annonce.

Grippe aviaire : 3 autres décès recensés dans le monde cette année

Si les contaminations humaines liées aux virus H5N1 sont rares, elles peuvent avoir une issue fatale. Sur les 900 infections humaines enregistrées depuis 2003, plus de la moitié ont été mortelles. Le décès de la petite fille n’est d’ailleurs pas le premier de l’année à être lié à cette souche de la grippe aviaire. On comptabilise deux décès au Cambodge et un aux USA, pays qui fait face à une épidémie sévère depuis plusieurs mois.

L’OMS estime que le H5N1 représente un risque de santé publique faible pour la population générale. "Le virus H5N1 reste un virus animal qui infecte principalement les animaux", indique l'organisation sur son site. S’il est surtout observé chez les volatiles, il peut aussi contaminer des mammifères terrestres et marins comme des phoques, des otaries, des renards, des ours, des loutres, des ratons laveurs, des chats, des chiens, des vaches et des chèvres.

Toutefois, l’agence mondiale appelle à la prudence. Elle note que "de plus en plus d’épidémies mortelles chez les mammifères seraient causées par les virus de la grippe A(H5), y compris le virus A(H5N1)" depuis 2022. Puis, elle prévient "le virus H5N1 est en constante mutation et pourrait évoluer pour se transmettre facilement d’une personne à une autre. Si tel était le cas, cela pourrait être le début d’une nouvelle pandémie de grippe, à l’instar des pandémies de 1918 et de 2009 dues au virus H1N1".