- Les patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde sont susceptibles d'être touchés par l'ostéoporose.
- Des chercheurs ont identifié deux gènes impliqués dans ces deux affections.
- Cette découverte pourrait permettre une aide au diagnostic et le développement de nouveaux traitements.
Il est connu que les patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde, une maladie articulaire inflammatoire et chronique, ont plus de risque d'être touchés par l'ostéoporose. Des scientifiques ont choisi de faire une étude commune de ces deux affections du squelette. Ils ont étudié l’apoptose excessive (mort cellulaire programmée) que l'on retrouve dans la polyarthrite rhumatoïde et l'ostéoporose.
Les travaux ont été publiés dans la revue APL Bioengineering.
2 gènes en lien avec l'ostéoporose et la polyarthrite rhumatoïde
L'apoptose joue un rôle prépondérant dans les deux pathologies, les spécialistes ont donc cherché les gènes impliqués. Ils ont repris des dizaines de génomes séquencés de personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde et d'ostéoporose collectés lors de précédentes recherches.
Pour leurs travaux, les scientifiques ont analysé de nombreuses données génétiques grâce à des outils et des algorithmes d'apprentissage automatique. Cette analyse leur a permis d'identifier deux gènes clés - ATXN2L et MMP14 – jouant un rôle prépondérant dans les deux maladies.
Précisément, ATXN2L participe à la régulation du processus de l'apoptose. Donc, ses dysfonctionnements peuvent à la fois déclencher la polyarthrite rhumatoïde et l'ostéoporose. Quant au MMP14, il contribue à la construction du tissu extracellulaire comme le cartilage et serait susceptible d'être responsable de la dégradation du tissu articulaire entraînant la polyarthrite rhumatoïde, exposent les chercheurs dans leur communiqué.
La possibilité de nouveaux traitements
"Notre analyse a révélé que ces gènes sont impliqués dans la régulation immunitaire et le métabolisme osseux, ce qui suggère qu'ils pourraient être des marqueurs utiles pour diagnostiquer ou traiter à la fois la polyarthrite rhumatoïde et l'ostéoporose", indique l'auteur Hao-Ju Lo.
L'équipe de chercheurs estime que l'identification de ces gènes pourrait être utilisée pour de nouveaux traitements ou une aide au diagnostic pour les patients souffrant de ces deux pathologies. "Nous prévoyons de valider ces résultats avec des études expérimentales et d'explorer comment le ciblage de ces gènes pourrait améliorer les résultats du traitement", conclut le spécialiste.