- L’acteur américain Eric Dane a révélé être atteint de la maladie de Charcot au média People.
- La pathologie touche les cellules nerveuses et entraîne une paralysie progressive.
- Généralement, elle conduit au décès dans les trois à cinq années suivant le diagnostic.
Eric Dane souffre de la maladie de Charcot. "On m'a diagnostiqué une SLA", a confié l’acteur américain, qui a joué Mark Sloan dans Grey’s Anatomy ou Cal Jacobs dans Euphoria, au média People. L’acronyme fait référence à la sclérose latérale amyotrophique, l’autre nom de la maladie de Charcot. "Je suis reconnaissant d'avoir ma famille aimante à mes côtés alors que nous affrontons ce prochain chapitre", a-t-il déclaré.
Maladie de Charcot : une pathologie invalidante et incurable
Selon l’Institut du cerveau, la maladie de Charcot touche 450.000 personnes dans le monde. "La sclérose latérale amyotrophique (SLA), ou maladie de Charcot, est une maladie neurodégénérative grave qui conduit à une paralysie progressive des muscles impliqués dans la motricité volontaire, indique l’Inserm. À ce jour, aucun traitement curatif n’existe pour cette maladie dont l’issue est fatale après 3 à 5 ans d’évolution en moyenne." Toutefois, d'après la Fondation pour la Recherche Médicale, certains patients touchés par une forme d’évolution lente, survivent au-delà de 10 ans, voire plus. Les causes de la maladie sont inconnues : les scientifiques estiment qu’elle est d’origine multifactorielle. Cela signifie qu’elle pourrait être liée à des facteurs génétiques et environnementaux.
Quels sont les symptômes de la maladie de Charcot ?
La maladie de Charcot est provoquée par la mort des motoneurones, des cellules nerveuses dont le rôle est de contrôler le mouvement des muscles dits volontaires. "Les deux types de motoneurones effecteurs de la motricité sont touchés : ceux dits centraux, localisés dans le cerveau, et ceux dits périphériques, situés dans le tronc cérébral et la moelle épinière, précise l’Inserm. Ces derniers assurent le relais entre les motoneurones centraux et les muscles." Dans un premier temps, la pathologie peut se manifester par des difficultés à déglutir ou à articuler, mais pour d’autres personnes, les premiers symptômes sont des faiblesses ou des gênes au niveau des bras ou des jambes.
"La SLA s’intensifie ensuite progressivement : des contractures, raideurs des muscles et des articulations, apparaissent localement, puis l’atteinte se transmet à d’autres muscles, poursuit l’organisme. Une fonte musculaire et des troubles de la coordination finissent par gêner la marche, la préhension des objets et les difficultés à déglutir ou à articuler augmentent." Lorsque les muscles respiratoires sont atteints, il s’agit généralement d’un stade avancé de la maladie. Cela peut engendrer une aggravation des symptômes voire le décès.
Maladie de Charcot : un traitement pour ralentir son évolution
Comme le rappelle l’Inserm, s’il n’existe pas de traitement curatif de la pathologie, la prise en charge agit seulement sur les symptômes : kinésithérapie, orthophonie, aide à la nutrition, traitement de la douleur, etc. "Même si le pronostic de la maladie reste sévère, des progrès ont été réalisés ces vingt dernières années et améliorent modestement l’espérance de vie des patients SLA : la ventilation non invasive (VNI), qui supplée la fonction respiratoire lorsqu’elle commence à décliner et la prescription de riluzole, médicament qui a démontré sa capacité à ralentir l’évolution des symptômes", indique l’organisme.
Selon l'Association pour la recherche sur la SLA, cinq nouveaux cas sont diagnostiqués tous les jours en France, et le nombre de malades devrait augmenter de 20 % d'ici à 2040.