- La suppression des notices en papier dans les boîtes de médicaments a été proposée par la Commission européenne, dans le cadre de la révision du code européen du médicament.
- Trois associations s’insurgent contre cette proposition : l’UFC-Que choisir, Familles rurales et l’Association nationale de consommateurs et usagers (CLCV).
- Elles ont envoyé ce vendredi une lettre commune au ministre de la Santé et au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères pour demander le maintien de la notice en papier.
Bientôt la fin des notices en papier dans les boîtes de médicaments ? C’est une décision qu'envisage la Commission européenne et contre laquelle trois associations s’insurgent. L’UFC-Que choisir, Familles rurales et l’Association nationale de consommateurs et usagers (CLCV) ont envoyé ce vendredi une lettre commune au ministre de la Santé et au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères pour demander le maintien de la notice en papier.
"La notice papier, le support d’information le plus accessible", selon les associations
"Envisager de remplacer totalement la version imprimée des notices par un format exclusivement numérique reviendrait à ignorer la réalité de millions de patients et usagers qui, chaque jour, ont besoin de comprendre leur traitement et les effets indésirables de façon simple et sans barrière technologique”, écrivent-ils dans cette lettre.
La suppression des notices en papier dans les boîtes de médicaments a été proposée par la Commission européenne, dans le cadre de la révision du code européen du médicament. En France, selon 20 Minutes, une expérimentation de leur version numérique devrait avoir lieu à l’automne prochain, sur une centaine de médicaments.
"Il faut rappeler que la notice papier, insérée dans chaque boîte de médicament, est à ce jour le support d’information le plus accessible, précisent les trois associations dans leur lettre. Elle ne nécessite ni connexion, ni appareil, ni compétences numériques spécifiques. Pour de nombreuses personnes – en particulier les personnes âgées, en situation de précarité numérique ou vivant dans des zones mal desservies – ce document constitue un support indispensable, à la fois simple et fiable. (...) Le numérique doit rester un outil additionnel, complémentaire et jamais un substitut imposé”.
L’industrie pharmaceutique en faveur de l’ordonnance numérique
Côté industrie pharmaceutique, plusieurs fédérations européennes représentatives soutiennent le projet. C’est le cas d’Efpia, de Medicines for Europe (médicaments génériques) et AESGP (médicaments en vente libre). Leurs arguments en faveur de la notice en version numérique sont les suivants : meilleure actualisation des informations, possibilité d’ajuster la taille des caractères pour que ce soit plus lisible, et une plus grande disponibilité des traitements, car les notices seraient facilement accessibles dans toutes les langues. Enfin, derniers avantages pour les laboratoires, la version numérique permettrait de simplifier le conditionnement et de réduire les déchets.