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Vie sociale

La solitude est liée à une mauvaise alimentation chez les femmes âgées

Les seniors isolées de manière persistante sont plus susceptibles de ne pas consommer les quantités de fruits et légumes recommandées.

La solitude est liée à une mauvaise alimentation chez les femmes âgées Dmitry Berkut/iStock




L'ESSENTIEL
  • L’isolement social persistant a un impact uniquement sur les changements de consommation de fruits et légumes chez les femmes.
  • En revanche, la participation limitée à des activités sociales affecte l’alimentation chez les deux sexes.
  • Il convient de "rester connecté de manière significative à travers une variété de contextes. Le type d'activité a probablement son importance", selon les auteurs.

"D’ici 2030, une personne sur six dans le monde sera âgée de 60 ans ou plus. Le vieillissement à la fin de l’âge adulte s’accompagne souvent de changements importants dans l’environnement social, notamment un degré élevé d’isolement social. (…) Nous savons que l'isolement social réduit l'espérance de vie, mais la plupart des recherches le saisissent à un seul moment. Nous voulions comprendre les effets d'un isolement persistant ou changeant au fil du temps", ont indiqué des chercheurs de l’University of British Columbia (Canada).

"Les femmes âgées, qui jouent souvent des rôles multiples, sont vulnérables lorsque les liens s'estompent"

Dans le cadre de leurs travaux, ces derniers ont utilisé les données de l'Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement (ELCV), qui a suivi 30.097 adultes âgés de 45 ans et plus pendant six ans, pour examiner l'impact des schémas sociaux à long terme sur les habitudes alimentaires. Ils ont évalué les changements en termes d'isolement social ou l'ampleur de la participation sociale durant deux premières périodes en relation avec les changements défavorables dans la consommation de fruits et légumes lors d’une troisième période chez les femmes et les hommes. Dans le détail, l’équipe s'est intéressée à l'éventail des activités sociales pratiquées par les volontaires, telles que les visites à des amis, le bénévolat, la participation à des réunions de clubs ou à des événements éducatifs, ou encore la pratique d'un sport.

Selon les résultats, publiés dans la revue Nutrients, les femmes restées socialement isolées durant les deux premières périodes présentaient une probabilité de consommation de légumes non quotidienne supérieure de 85 et une probabilité de consommation de fruits non quotidienne plus de deux fois supérieure, par rapport au groupe témoin. "Les femmes âgées, qui jouent souvent des rôles multiples - en tant que partenaire, mère, fille - sont particulièrement vulnérables lorsque ces liens s'estompent", a déclaré Annalijn Conklin, qui a dirigé l’étude.

"Il ne suffit pas de dire aux gens de sortir davantage. (…) Le type d'activité a probablement son importance"

Les volontaires des deux sexes ayant une participation sociale moins diversifiée présentaient une probabilité de consommation de fruits et légumes non quotidiens supérieure de 28 % à 64 %, par rapport à leurs homologues ayant une participation sociale diversifiée. Plus précisément, les femmes qui pratiquaient une grande variété de ces activités étaient plus susceptibles de conserver un régime alimentaire plus sain, tandis que celles qui en pratiquaient moins, ou qui arrêtaient complètement, voyaient leur régime alimentaire se dégrader.

"Différentes activités offrent une stimulation sociale, cognitive ou physique unique qui peut favoriser de meilleures habitudes alimentaires. Il ne s'agit pas seulement de rester occupé, il s'agit de rester connecté de manière significative à travers une variété de contextes. Le type d'activité a probablement son importance. Certains contextes - comme le poker ou le bridge - peuvent augmenter le grignotage ou la consommation d'alcool, de sorte que la transition vers une activité sociale peut en fait présenter des risques alimentaires. J'espère que ces travaux contribueront à la prescription sociale et aux modèles de soins pour les personnes âgées. Il ne suffit pas de dire aux gens de sortir davantage. Nous devons comprendre quelles activités favorisent réellement des habitudes saines et adapter les conseils aux femmes et aux hommes en conséquence", a expliqué Annalijn Conklin.

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