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Voilà un chiffre qui devrait faire réfléchir nos candidats à l’élection présidentielle. Chaque année en France, 322 000 personnes qui décèdent auraient dû bénéficier d’une démarche palliative. Soit deux tiers des personnes qui meurent, précise l’Observatoire national de fin de vie dans un rapport publié aujourd’hui et qui divise vos journaux. Une donnée qui  permet de parler de la fin de vie  sans se focaliser sur l ‘euthanasie, souligne le quotidien La Croix. Et la journaliste Marine Lamoureux rappelle que François Hollande propose « une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité » alors que Nicola Sarkozy  s’oppose à l’euthanasie pour ne pas entraîner de débordement dangereux ». Le problème, note le Dr Régis Aubry, directeur de l’Observatoire, c’est qu’on fait de cette question un enjeu politicien  au lieu d’en faire un objet politique au sens noble ».
Les auteurs du rapport ne demandent pas que cette prise en charge palliative se fasse forcément dans des unités spécialisées. Ils défendent l’idée d’une démarche palliative à l’endroit même où les personnes sont suivies. Interrogée par le quotidien, Anne Richard, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs, trace les contours de  cette démarche: «  le traitement de tous les signes de douleur ou d’inconfort et l’accompagnement de la personne et de ses proches », une fois les traitements devenus inutiles.

Mais pour cela, encore faudrait-il que les professionnels soient formés. Or, précise le rapport, c’est le maillon faible. Moins de 2,5% des généralistes ont été formés aux soins palliatifs depuis 2005 alors qu’ils sont en première ligne pour l’avenir. Avec un  hôpital qui devrait se recentrer peu à peu sur ses missions techniques, note Régis Aubry, la fin de vie se fera de plus en plus à domicile et en maison de retraite !

De son côté, le journal Le Parisien fait valoir que ce rapport de l’Observatoire fait l’objet d’une grosse polémique. Plusieurs membres auraient démissionné dénonçant le coût élevé pour sa rédaction et la méthodologie employée. 

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