L’anévrisme se définit par un élargissement de l’aorte, les bords ne sont plus parallèles et le diamètre est alors augmenté de plus de 50 %. Aujourd’hui, le dépistage de l’anévrisme de l’aorte abdominale s’arrête à 75 ans, selon les recommandations. Mais pour les spécialistes de médecine vasculaire, cette borne n’est plus conforme à l’évolution démographique. « De plus en plus de personnes vieillissent en bonne santé, même au-delà de 75 ans, or on ne suspecte pas chez elles l’éventualité d’un anévrisme », indique le Dr Jean-Pierre Laroche, médecin vasculaire au CHU de Montpellier, et vice président du Collège français de pathologie vasculaire.
Ainsi, lors de « l’opération Vésale » organisée par la Société française de médecine vasculaire (SFMV), en novembre dernier, qui a permis de dépister plus de 7200 personnes, les médecins ont constaté que le taux d’anévrisme dépisté chez les plus de 75 est de près de 8 %, alors qu’il est à près de 3 % chez les 60-75 ans. « C’est un chiffre important, qui nous incite à être vigilant au-delà de 75 ans. ».
Ecouter le Dr Jean-Pierre Laroche, médecin vasculaire au CHU de Montpellier, vice-président du Collège français de médecine vasculaire. « En limitant le dépistage à 75 ans, on ne tient pas compte de la population qui est en tran de vieillir.»