Le mois dernier, une étude britannique indiquait qu'une qu'une majoirté de jeunes filles âgées de 13 ans étaient perturbées par leur poids. Si bien que 2 adolescentes sur 3, à cette âge, ont peur de grossir. Cette crainte "d'être trop gros" entraîne parfois les adolescents à sauter des repas. Avec souvent en premier lieu, le petit déjeuner. Une attitude risquée car sauter le petit déjeuner fait mal au métabolisme !
27 ans plus tard...
Le syndrome métabolique est caractérisé par la conjonction de divers troubles d'origine glucidique, lipidique ou vasculaire, associés à une surcharge pondérale, qui vont provoquer un diabète de type 2 et prédisposer aux maladies cardiovasculaires. Dans des travaux récents publiés dans la revue spécialisée Public Health Nutrition, des chercheurs de l’Université d’Uméa (Nord de la Suède) ont recruté en 1981, un groupe de 889 étudiants suédois de 16 ans qui ont dû remplir de manière très précise un questionnaire sur leur alimentation, et en particulier ce qui composait leur petit-déjeuner.
27 années plus tard, ces participants ont passé un bilan de santé. Et les chercheurs ont alors fait une constation étonnante. Les participants, qui adolescents ne prenaient pas un petit déjeuner copieux et équilibré, ont présenté à l'âge adulte la plus forte incidence de syndrome métabolique. Une incidence accrue de 68 %, comparé à ceux qui prenaient un petit déjeuner régulier et équilibré, dans leur jeunesse.
Un effet négatif notamment sur la régulation de la glycémie
Cette association entre syndrome métabolique et absence de petit déjeuner, apparaît plus marquée encore pour 2 symptômes particuliers du syndrome métabolique, l’obésité abdominale et les niveaux élevés du taux de glycémie à jeun.
Maria Wennberg, principale auteur de l'étude reconnaît que « d'autres études sont nécessaires pour que nous soyons en mesure de comprendre les mécanismes impliqués dans la liaison entre un petit déjeuner de mauvaise qualité et le syndrome métabolique, mais nos résultats et ceux de plusieurs autres études suggèrent que ne pas bien manger au petit-déjeuner peut avoir un effet négatif sur la régulation de la glycémie ».
Pour rappel, une autre étude récente menée par des chercheurs de l'Université du Colorado School of Medicine (Aurora) a déjà montré les bienfaits du petit déjeuner. Sauter ce repas pourrait, selon ces chercheurs, être particulièrement préjudiciable aux femmes en surpoids, qui avec cette attitude risquent de devenir résistantes à l'insuline. Cet état, une fois qu'il devient chronique, est bien évidemment un facteur de risque supplémentaire de diabète.