On dit toujours que le foie est le prince de l’organisme, car même détruit aux 3/4, il continue son travail comme si de rien n’était. C’est oublier un autre organe tout aussi essentiel et qui assure une vie quasi normale, même lorsque 95 % ont rendu l’âme. C’est le rein. Et comme la nature nous a gratifié de 2 reins, on possède donc une centrale de filtration d’une qualité telle que l’homme n’a jamais su le reproduire dans nos collectivités.
On réfléchit en effet rarement à ce que représente le simple phénomène de la digestion et la fourniture en besoin d’énergie de toutes les cellules de notre corps. C’est au niveau de l’intestin que se produit le premier travail de haute technologie. C’est en effet là que les éléments énergétiques passent dans le sang. Celui-ci ne se borne pas à les conduire partout où on en a besoin. Cette même circulation sanguine se charge au passage après avoir déposé les éléments essentiels de reprendre les résidus de la chaudière. Pour nettoyer ce sang, deux organes : le foie et surtout les 2 reins, dans lesquels rentre un sang chargé de déchets qui repart totalement purifié. Le rein possède, après filtration, son propre système de transport de produits inutiles ; c’est ce que l’on appelle l’urine.
On comprend donc que, quand le rein ne va plus, rien ne va. Il s’agit de l’insuffisance rénale. Avoir une insuffisance rénale grave, c’est donc se retrouver en dialyse, ce que l’on appelait autrefois le rein artificiel. Une méthode parfaitement au point, si ce n’est qu’elle est synonyme de bouleversement de la vie quotidienne et assez dure à supporter pendant des années. Alors de nombreux pays lui préfèrent la greffe.
C’est vrai que l’organe étant double, cela autorise par exemple le recours à des donneurs vivants… et malheureusement certains trafics dans des pays où l’éthique médicale n’est pas la nôtre. La greffe rénale a été inventée en France. Elle est parfaitement au point, pas très difficile à réaliser et ne suscite que peu de rejets… seuls manquent les donneurs.