Dossier réalisé en partenariat
avec Science et Santé,
le magazine de l'Inserm
Le vieillissement des populations pose un défi sanitaire : celui des maladies neurodégénératives et, dans le cas de la maladie d’Alzheimer, l'identification des stades pré-symptomatiques. Les nouvelles images permettront-elles de le relever ? Habib Benali (1), directeur de recherche au Laboratoire d’imagerie biomédicale (LIB), s'y attelle avec son équipe.
En collaboration avec l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, les chercheurs étudient les patients asymptomatiques susceptibles de développer la maladie d’Alzheimer. En effet, certaines personnes âgées, qui viennent consulter pour de simples déficiences de la mémoire à l’IM2A, développent ensuite des signes marqués de la maladie d'Alzheimer. Alors même que les tests neuropsychologiques n'avaient rien détecté.
Ce « ressenti précurseur » ne cache-t-il pas un paramètre que les médecins n’ont pas encore identifié, et qui serait un marqueur très précoce ? Les chercheurs ont donc mis en place un protocole d’étude pour ces personnes âgées de 65 à 80 ans. L’étude INveStIGation of AlzHeimer’s predicTors in subjective memory complainers est coordonnée par Bruno Dubois et analyse conjointement les données obtenues par l’imagerie cérébrale, des tests biologiques, les profils génétiques et les tests cliniques.
En accumulant toutes ces données enregistrées pour chaque patient, ils espèrent, a posteriori, développer des nouveaux algorithmes d’analyse de grande masse de données pour pouvoir identifier les marqueurs précoces de la maladie d’Alzheimer.
(1) Habib Benali : unité 1146 Inserm/CNRS – Université Pierre-et-Marie-Curie, Laboratoire d'imagerie biomédicale
Julie Coquart
Science et Santé, le magazine de l'Inserm
