Avec les alternances de froid, d'humidité et de réchauffement, les virus ont repris « du poil de la bête ». Et, avec eux, la principale défense de notre organisme. Car la fièvre n’est pas qu’un signe d’alerte. L’augmentation de la température de notre corps est le premier mécanisme de réponse à l’agression extérieure. Les virus n’aiment pas le chaud. Notre corps le sait et décide de pousser les feux grâce à un centre de contrôle situé dans notre cerveau,
La chaleur est alors produite par nos cellules qui sont de véritables centrales chimiques. C’est d’ailleurs pour cela que l’on frissonne de façon incontrôlable lorsque la fièvre monte… et qu’après une bonne grippe, on est plein de courbatures. Les limites acceptables de notre température sont bien connues. En dessous de 30° et au-dessus de 42°, notre vie est en danger, ce qui laisse toutefois une bonne marge si la température dite « normale » est aux environs de 37°. C’est surtout chez le tout-petit que la fièvre inquiète. Alors, il faut se donner des règles.
Tant qu’une fièvre récente est inférieure à 40°, il faut la respecter et la contrôler. Entre 38 – 38,5 le niveau sera acceptable pour tout le monde. Pour atteindre ce chiffre, il faut utiliser des moyens simples : découvrir votre enfant même s’il refuse et qu'il frissonne. Si possible, il faut également aérer la chambre pour que la température – celle de la chambre !- soit aux environs de 20°. Ensuite, vous pouvez utiliser le bain, mais en respectant une règle simple. La température de l’eau ne doit pas être inférieure à 2° de celle de l’enfant. Les bains froids sont, en effet, déconseillés.
Ce bain ne doit pas durer plus de 10 minutes et vous pouvez laisser l’enfant sécher sur une serviette sans le frictionner. Place ensuite aux médicaments. L’aspirine est, sans doute, le meilleur pour faire baisser la fièvre mais il peut être dangereux. On ne rappellera jamais assez qu’une dose pour un adulte peut tuer un nourrisson. Il ne faut absolument pas en donner aux enfants. C’est pourquoi les médecins préfèrent le paracétamol quasiment aussi efficace et moins dangereux. Faites boire copieusement votre enfant et surveillez sa température. Il ne risque plus rien. Mais si la fièvre persiste plus de 2 jours ou monte largement au-dessus de 40, c’est alors au médecin de famille de jouer au docteur.