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Santé des élèves de 3ème

Bilan de santé des collégiens : moins de caries et d'obésité

Par Mathias Germain

Entre 2004 et 2009, le nombre d'élèves de 3ème indemnes de caries a augmenté et l'obésité s'est stabilisé. Des points positifs qui ne doivent pas faire oublier la persistance des inégalités sociales. 

DURAND FLORENCE/SIPA
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Moins de surpoids, de dents cariées… la santé des jeunes adolescents s’améliore. Entre 2004 et 2009, les enquêtes nationales sur la santé des élèves de troisième révèlent que l’épidémie de surpoids et d’obésité s’est stabilisée. Ainsi, sur cette période, la fréquence des élèves en surpoids est autour de 17,5 %, et la fréquence de l’obésité est passée de 4,4 % à 3,9 %. Sur le plan bucco-dentaire, la part des adolescents n’ayant eu aucune carie évolue de 52 % à 56 %. Dernier signe positif, la couverture vaccinale contre la rougeole a progressé : 84 % contre 66 % en 2004.

Ces évolutions encourageantes s’expliquent en partie grâce aux campagnes de recommandations alimentaires ou pour la santé bucco-dentaire. Pour les auteurs de l’enquête publiée par le ministère de la Santé (DREES), le dispositif « M’T dents » et les mesures du Plan national nutrition santé (PNNS) ont contribué à la sensibilisation des enfants et des parents.

Cependant, l’embellie est assombrie par la persistence des inégalités sociales. Par exemple, si on gradue la fréquence du surpoids selon l’origine sociale, elle passe de 12 % chez les enfants de cadre à 22 % chez les enfants d’ouvriers. Autre illustration frappante de ces inégalités, les troubles de la vision. Les enfants dont au moins un des parents est cadre sont 33 % à porter des lunettes ou des lentilles correctrices contre 22 % pour les enfants d’ouvriers. « Cette différence traduit en partie un défaut de dépistage et de prise en charge dans les milieux les moins favorisés », notent les auteurs de l’étude. Ils constatent que, parmi les enfants sans lunettes, les enfants d’ouvriers ont plus souvent (10 %) une myopie détectée lors de l’examen en troisième que les enfants de cadres (6 %).